Brazzaville : au fil des années, le phénomène taxis-motos gagne du terrain !

Circuler à Brazzaville, capitale de la République du Congo n’est pas un casse-tête. Dans les grandes artères de Brazzaville la Verte, la circulation est souvent fluide.

Les embouteillages ne sont pas du tout fréquents dans cette ville, et cela permet une bonne circulation. Malgré cette situation, on note de plus en plus la présence des taxis-motos dans la capitale de la République du Congo. Ce phénomène gagne de plus en plus du terrain, au fil des années. L’appétit vient en mangeant dit un adage, la population de Brazzaville commence à s’habituer. L’histoire remonte à 2020 Selon un motard, l’histoire remonte à 2020, lorsque les premiers taxis-motos ont apparu à Brazzaville. Au début, cela ne concernait uniquement que les périphéries de Brazzaville, mais actuellement, c’est sur toute l’étendue de la ville de Brazzaville. Le jeune motard a fait savoir que le phénomène moto-taxi, est une alternative de déplacement qui mérite, aujourd’hui, d’être régularisée par les autorités compétentes. Si autrefois, la population était réticente pour recourir à ce genre de moyen de transport, aujourd’hui, il n’en est plus le cas.

Depuis un certain temps, les taxis-motos envahissent les artères de la capitale. Du rond-point Mikalou à Soprogi dans le 9ème arrondissement, en passant par le lycée Thomas-Sankara et le CNRTV à Nkombo, l’activité est pratiquée par plusieurs jeunes congolais. Au service de la population ! À en croire les habitants de Brazzaville, les taxis-motos répondent considérablement au besoin de transport des populations résidant dans des quartiers enclavés, difficiles d’accès par tout type de véhicules. La dégradation avancée des routes, la présence des embouteillages, l’expansion des érosions, l’ensablement et l’insécurité dans des quartiers tels que Jacques-Opangault, Domaine, Manianga, Trois poteaux ou encore Bilolo, contraignent la population à recourir aux motos pour soulager leurs déplacements. En effet, certains quartiers demeurent mal desservis par les transports publics, ce qui rend les trajets longs, pénibles et coûteux.

Positionnés le long des artères principales, sur les grandes avenues, aux arrêts de bus ou encore à la sortie des marchés, les conducteurs de taxis-motos attendent patiemment les clients pour les conduire à leur destination. Ces engins permettent de pallier les problèmes d’embouteillage, car ils peuvent facilement se faufiler entre les voitures. ‘‘La praticabilité de ces moyens de transport fait que je sollicite souvent leur service. Ça dépanne ceux qui vont au travail, ceux qui exercent des commerces, qui vont à l’école… bref, tout le monde’’, a indiqué le motard. Activité rentable ! Avec ces motos, le prix de la course dépend du trajet à parcourir et varie, généralement, entre 500 et 2.500 FCFA. La plupart de motards affirment s’être convertis en conducteurs de moto, afin de gagner leur vie. Les difficultés auxquelles ils font face dans la recherche d’emplois ont motivé bon nombre à se réfugier dans cette activité profitable.

Ainsi en est-il de Brel Ampio, ancien étudiant licencié en Sociologie, qui s’est lancé dans l’activité depuis deux ans. Malgré son diplôme, il n’a pu trouver un emploi dans le secteur public encore moins dans le privé, d’où l’option de deux roues. Un choix qu’il ne regrette pas, car dit-il, ‘‘avec mes recettes journalières, je parviens à nourrir ma petite famille, à aider mes parents et à épargner un peu d’argent pour des situations inattendues. Donc, il vaut mieux exercer cette activité, que d’être au chômage et de mourir de faim’’.

OS

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