Daniel Bumba Lubaki-Eddy Iyeli Molangi ou la dérive d’un culte perpétué à l’inaction à Kinshasa

Dans l’ombre des décisions opaques de l’Union Sacrée pour la Nation en RD Congo, une tendance inquiétante émerge : la désignation du ticket Bumba-Iyeli à l’efficacité non avérée et au passé sulfureux. Cette pratique, loin de refléter les aspirations du peuple, maintiendrait un statu quo nuisible, dépourvu de vision et d’ambition pour la capitale congolaise.

En sacrifiant la transparence et en écartant l’avis des Kinois, cette approche risque de consolider un régime déconnecté des besoins réels de la population. En effet, pérenniser un système qui maintient une capitale sale, dépourvue de projets novateurs, représente un danger pour le cœur battant de la RDC. Il est impératif de reconnaître l’urgence de redonner à Kinshasa la vigueur démocratique et la prospérité qu’elle mérite.

En perpétuant des pratiques antidémocratiques, l’Union Sacrée pour la Nation prend le risque de compromettre l’avenir de toute une province, et par extension, celui du pays tout entier. Le duo de candidats Daniel Bumba et Eddy Iyeli pour le gouvernorat et le poste de vice-gouverneur de Kinshasa a suscité un intérêt notable, notamment en raison de leur choix de se présenter en tant qu’indépendants.

L’analyse de leurs déclarations, en particulier celles de Daniel Bumba sur des questions cruciales telles que le budget et l’économie, révèle la nécessité d’un débat contradictoire approfondi pour évaluer la pertinence de leurs propositions par rapport à celles des autres candidats. La décision de ne pas se présenter comme membres de l’Union Sacrée soulève des questions sur leur vision politique et leurs stratégies pour la ville-province de Kinshasa.

Il est impératif d’engager un débat démocratique, transparent et constructif pour éclairer les électeurs sur les enjeux et les choix offerts par ce duo de candidats singulier. Dans un paysage politique où la gouvernance de Kinshasa a trop souvent été entachée par des affaires et des intérêts personnels, l’aspiration à des dirigeants compétents, intègres et résolument engagés dans l’intérêt public se fait de plus en plus pressante.

Après les mandats de Kimbuta Andre et Gentiny Ngobila Mbaka, rompre avec la politisation excessive et les alliances opportunistes qui ont trop longtemps prévalu et reléguer la vision et la compétence au second plan serait criminel. L’avenir de Kinshasa exige un gouverneur doté d’une expertise avérée en gestion publique, conscient des enjeux locaux et déterminé à insuffler un renouveau véritable dans la capitale congolaise.

Ce nouveau leader doit incarner l’intégrité, dépourvu de tout soupçon, et être investi d’une mission ardente : restaurer la splendeur de Kinshasa et placer l’intérêt collectif au cœur de chaque décision. Il est temps de tourner la page de l’opportunisme politique et d’embrasser un leadership audacieux, dédié à l’éveil et à la prospérité de Kinshasa, la belle, dans toute sa diversité et son potentiel.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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