Le football congolais va de mal en pis enchaînant ce dernier temps des contre-performances tant au niveau des Léopards que des clubs. Une frange de l’opinion réclame le retour de Florent Ibenge à la tête de la sélection congolaise. Votre rédaction est allée à la rencontre de Florent Ibenge, actuel coach de Renaissance Sportive de Berkane du Maroc.
L’Objectif : Vous venez de remporter la coupe de la Confédération avec Berkane. Quelles sont vos impressions ?
Florent Ibenge : C’est une immense joie, un réel plaisir d’atteindre les objectifs que l’on s’est assigné.
Pouvez-vous faire le parallélisme entre le championnat national congolais et celui du Maroc ?
Difficile. Ce sont deux championnats nationaux qui arrivent à produire de bonnes choses. Le Maroc a remporté deux CHAN. Pareil pour la RDC. Le Maroc dispose des infrastructures extraordinaires. Chaque équipe a son terrain d’entraînement et d’un centre de formation. En ce qui concerne le calendrier, les matchs sont reportés rarement comme c’est le cas notamment au Congo avec le problème de transport. Tous les matchs du championnat sont retransmis.
Qu’est-ce qui a manqué à Vita Club pour remporter le trophée continental en 2014?
Il nous a manqué un peu d’expérience pour pouvoir gérer cette finale. On s’est laissé un tout petit peu dispersé. Sans oublier d’autres facteurs. Nous n’avons pas pu préparer le match retour au stade Tata Raphaël: pas de poteau, le podium installé au milieu du terrain. Ce stade a été loué par une église. Nous avons dû nous rabattre sur le terrain Okal. C’est triste et dommage parce qu’on avait les moyens de remporter cette coupe.
Une bonne frange réclame votre retour à la sélection suite aux contre-performances des Léopards. Qu’en dites-vous ?
Merci pour toutes ces personnes qui réclament mon retour à la sélection. C’est dû au feeling extraordinaire que nous avons pu vivre ensemble pendant plusieurs années. Je l’ai encore remarqué récemment à Lubumbashi lors de la rencontre contre Mazembe en demi-finale aller de la coupe de la Confédération. Fort malheureusement, ce n’est pas l’opinion qui décide.
Avez-vous été approché par la partie congolaise ?
Vous êtes journaliste professionnel. Je ne peux pas répondre à cette question. Ce genre de questions se discutent en privé. Je me réserve de tout commentaire.
Le football congolais se meurt, votre avis à ce sujet ?
Je ne parlerai pas de catastrophe. Tous les grands pays sont passés par là à l’instar de la France, de la Belgique et bien d’autres. Cette situation doit nous servir de leçon pour rebondir et non pas continuer à pleurnicher.
Comment remédier à ces contre-performances ?
Il faut s’assoir tranquillement et repenser notre football. Remettre le sport et plus spécialement le football dans notre éducation. Mettre les moyens. Ce qui va demander beaucoup du temps.
Votre mot de la fin.
Un grand merci pour m’avoir accordé cette interview, ces derniers temps il y a plusieurs choses qui se racontent sur les réseaux sociaux, la meilleure est d’écouter ce que je dis et non inventé les choses.
Propos recueillis par JM Mawete