Licenciés abusivement : 78 travailleurs de l’hôtel Memling dénoncent le comportement de l’employeur

Une ambiance inhabituelle a régné vendredi 14 août devant l’hôtel Memling situé dans la commune de la Gombe.

Plusieurs travailleurs œuvrant au sein de l’hôtel Memling de Kinshasa ont envahi leur entreprise. Banderoles à la main, calicots,  sifflets à la bouche en scandant des chants, ces travailleurs ont dénoncé le licenciement abusif dont ils ont été victimes pendant la période de l’État d’urgence sanitaire due à la pandémie du coronavirus. Et pourtant, le ministère du Travail avait strictement interdit aux employeurs de renvoyer les travailleurs pour raison de licenciement et autres raisons en rapport avec la crise sanitaire qui secoue la planète en général et en particulier la RDC. Me Nenette Okamba, présidente de l’intersyndicale des travailleurs de Memling, l’employeur a profité du confinement de la commune de la Gombe pour licencier les travailleurs. Un licenciement opéré en toute illégalité, sans respect de la procédure. La présidente de l’intersyndicale dénonce le fait qu’aucun travailleur victime de ce licenciement, n’a été notifiée de cette décision de l’employeur. Une décision unilatérale prise sans pour autant remettre ou informer les travailleurs à travers un préavis comme l’exige le code du travail congolais, loi qui régit le secteur de travail en RDC. Nette Okamba précise en outre qu’il s’agit d’un licenciement massif opéré sans motif valable. Ces employés ont indiqué qu’ils ont souhaité rencontrer la personne qui engage l’entreprise, en l’occurrence un sujet belge un certain Van pour discuter et présenter les motivations de ce licenciement massif. Vu  son comportement orgueilleux, le sujet belge ne pourra pas les recevoir. Pour ces travailleurs, le sujet belge a argué qu’il n’a peur de personne, dans la mesure où il a tissé des relations avec l’ancien régime.

Situation qu’ils qualifient d’intimidation d’autant plus que le président de la République prône l’État de droit. Ce qui veut dire qu’aucun individu ne doit être au-dessus de la loi. Ces travailleurs invitent les autorités du pays à s’impliquer dans cette affaire afin qu’ils rentrent dans leur droit le plus légitime. Ils affirment avoir déjà saisi l’Inspection du travail ainsi que le ministre ayant le travail dans ses attributions.  ». Nous n’allons pas lâcher. Nous irons jusqu’au bout de nos revendications jusqu’à ce que nous allions obtenir gain de cause. Nous sommes des responsables des familles. On nous a licencié abusivement, comment nous allons nous en sortir », s’est plaint une des victimes. Affaire à suivre.  

Nico Kassanda

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