Depuis des décennies, la République Démocratique du Congo a été au centre de l’attention en tant que principal acteur dans le secteur minier africain, mais le vent semble tourner.
Le Mali, souvent éclipsé par d’autres puissances minières, pourrait bientôt prendre la tête en devenant le premier producteur de lithium sur le continent. Alors que la RDC se débat dans des défis politiques et logistiques, le Mali avance à pas de géant vers une position de leader grâce au chantier de Goulamina. Avec un impressionnant taux d’avancement de 60% et plus de 1 200 travailleurs actifs, cette mine se positionne comme l’un des plus grands gisements de lithium non exploités au monde.
Le lithium est devenu le Saint-Graal de la révolution technologique mondiale, alimentant la demande croissante pour les batteries des véhicules électriques et les solutions de stockage d’énergie. Cette transition vers une économie verte met le Mali sur la voie d’une transformation économique majeure, offrant des opportunités sans précédent pour le pays et la région.
Alors que la RDC, autrefois incontestée dans le secteur minier africain, semble paralysée par des distractions internes, le Mali se tient prêt à prendre la tête dans la course au lithium. Cette émergence inattendue remet en question les dynamiques établies et annonce un changement de paradigme dans l’industrie minière africaine.
La montée en puissance du Mali dans le secteur du lithium ne se limite pas à une simple tendance économique, mais pourrait également redéfinir les équilibres de pouvoir sur le continent et au-delà. À mesure que le chantier de Goulamina progresse, le monde observe avec intérêt l’émergence d’un nouveau géant africain, prêt à façonner l’avenir de l’énergie et de la technologie.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
