9ème journées des chargeurs africains : Patient Sayiba aux commandes

L’occasion faisant le larron, le DG de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) Patient Sayiba a été désigné par ses pairs africains pour présider les neuvièmes journées des chargeurs africains qui se tiendront en octobre prochain à Cotonou au Benin en marge de la réunion du Comité Directeur de l’Union des Conseils des Chargeurs Africains ( UCCA) tenue du 13 au 15 juin au Kempiski Fleuve Congo Hôtel.

Dix-huit (18) des dix-neuf (19) Etats membres des Conseils des Chargeurs que compte cet organisme public chargé de la défense des intérêts des importateurs et exportateurs du secteur de l’industrie maritime internationale, ont répondu présent aux assises de Kinshasa.  C’est la reconnaissance du travail abattu par le DG depuis son avènement à la tête de cette entreprise du portefeuille concomitamment avec son DGA Olivier Manzila.

Gratitude du DG Patient Sayiba

Très ému par cette marque d’honneur pour la République Démocratique du Congo et pour l’OGEFREM en tant que Conseil des Chargeurs, le DG de l’Office a bien placé ses mots pour exprimer ses sentiments de parfaite gratitude à l’endroit de tous les directeurs généraux de 19 pays membres de l’UCCA.

Par ailleurs, il reste convaincu de l’ardeur de la tâche périlleuse qui attend l’institution UCCA, confrontée à de nombreux défis pour défendre les opérateurs économiques des pays dits en voie de développement. Car, regrette-il, les opérateurs économiques qu’ils défendent ne sont toujours pas forcément au parfum des spécificités de la conduite des affaires du commerce international.

Voilà pourquoi, l’UCCA se donne comme tâche de les encadrer, les informer et les former dans leurs activités. Une mission, du reste, pas très facile à réaliser d’autant plus que leurs moyens financiers et moyens en ressources humaines sont limités.

Pour y remédier, l’Union des Conseils des Chargeurs doivent mutualiser leurs efforts, en échangeant leurs expériences et stratégies pour qu’ensemble, ils parviennent à regarder dans une seule et même direction, celle de la défense des intérêts des opérateurs économiques et pour que finalement, ils demeurent ce catalyseur et vecteur important du commerce extérieur

L’OGEFREM plébiscité par FORBES

Le célèbre Magazine américain FORBES a décerné à l’OGEFREM le prix de meilleur projet d’infrastructure de l’Afrique en 2018 consécutivement à la construction du port sec de Kasumbalesa dans la province de l’ex Katanga. Ce sera cette plateforme logistique de standard international en liaison avec sept ports maritimes internationaux que sont : Dar-es-Salaam, Nacala, Beira, Durban, Port Elizabeth, Walvis-Bay et Lobito. Il sera un véritable terminal et partant un Hub d’affaires avec des retombées à la fois sur le plan économique, commercial, financier, social et même sécuritaire.

Evaluation des travaux de Libreville

Présidés à l’ouverture par le Ministre d’Etat et Ministre ad intérim des Transports et Voies de Communication, Maître Azarias Ruberwa, les travaux de la réunion du Comité des directeurs généraux de l’Union des Conseils des Chargeurs Africains se sont fixés comme objectif, d’évaluer les recommandations de la rencontre de Libreville (Gabon) qui a eu lieu au mois d’avril 2019.

Booster la Zone de Libre Echange Continentale

Mais au-delà de tout, ces travaux se tiennent, irrésistiblement, dans un contexte particulier de la mise en œuvre de la zone de Libre-échange continentale au niveau africain. Et ce, dans l’optique que la zone de libre-échange à laquelle l’Union africaine rend opérationnelle soit réelle et effective dans son application à travers l’UCCA qui doit jouer un rôle de premier plan avec des choix prioritaires notamment, sur l’intégration économique avec la suppression des visas pour les opérateurs économiques et les citoyens, la définition des produits échangeables et la fixation des prix standards des transports en fonction du mode de transport requis.

Du rôle des conseils des chargeurs 

Dans sa prise de parole, axée sur le rôle et l’importance des Conseils des Chargeurs, devant le président et le Secrétaire Général de l’UCCA, les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités à Kinshasa, les armateurs et intervenants du domaine de transport multimodal ainsi que les cadres et agents de l’OGEFREM, le DG Patient Sayiba Tambwe est revenu sur le rôle que doit jouer l’UCCA, lequel, partant de la mise en œuvre de la zone de Libre Echange continentale africaine doit assurer correctement la promotion de la croissance économique de leurs Etats, avec pour externalité positive, l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans sa peau de conseil des Chargeurs, l’OGEFREM joue inéluctablement son rôle de Conseiller technique du gouvernement en matière des transports et la promotion du commerce extérieur. Il assure développer son propre système électronique de suivi des cargaisons et accorde les accès et l’utilisation à tous ses mandataires. Il dispose de son ‘’Tour de Contrôle’’.

Reconnaissance des efforts de l’OGEFREM

Pour sa part, le Vice-premier ministre des TRANSVCOMS, qui a loué les efforts appréciables de l’OGEFREM dans le renforcement du rôle qui lui revient dans la croissance économique de la RDC n’a pas manqué de suggérer aux participants de se focaliser plus dans l’agenda de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC), tenant compte des aspirations énoncées dans l’agenda 2063 visant à créer un marché continental avec la libre circulation des personnes, des capitaux, des marchandises et des services qui sont essentiels pour le renforcement et l’intégration économique. Créer un marché élargi et sécurisé pour les marchandises et les services des Etats, grâce à une infrastructure adéquate et à la réduction ou à l’élimination des barrières non tarifaires au commerce et à l’investissement.

‘’Pleins succès à nos travaux’’

Le président de l’UCCA, quant à lui, a annoncé officiellement le nom de Patient Sayiba en qualité de président des 9èmesjournées du chargeur africain qui se tiendront à Cotonou, en octobre 2019. Pour les assises de Kinshasa, il a invité chaque participant à des échanges francs et sincères afin que les résolutions qui seront adoptées au sortir des celles-ci, puissent leur propulser vers des lendemains meilleurs.

Défendre les intérêts fondamentaux   

Il est à souligner que  cette création a été faute notamment mise en place pour des raisons de traçabilité et su suivi des marchandises en vue de faciliter leur prise en charge à l’arrivée et on dine impacter favorablement à la baisse, le prix à la consommation de manière à accroitre le pouvoir d’achat de la population. Patient Sayiba a fait remarquer que les conseils des chargeurs sont pleinement au service des chargeurs à qui ils apportent l’assistance et pour qui ils défendent les intérêts fondamentaux. D’où l’étiquette ou la fonction des  » Conseils  » dont ils sont revêtus. Le Directeur général de l’OGEFREM a souligné que c’est dans cette optique qu’ils sont définis comme des organismes chargés de la défense des intérêts des importateurs et des exportateurs, ayant principalement pour objectif de servir d’interface de négociation face aux armements aux fins d’obtenir à moindre coûts, des services des transports efficaces. Patient Sayiba a souligné que si les conseils des chargeurs continuent à jouer efficacement les différents rôles relevés ci-haut, c’est en grande partie grâce à l’autonomie financière et de gestion dont ils jouissent, en dépit du fait qu’ils sont dans leur quasi-totalité des organismes publics. Pour le DG Sayiba, le plaidoyer en faveur de l’autonomie financière et gestion des conseils des chargeurs est aussi motivé par le rôle de régulateur qu’ils jouent, lequel exige obligatoirement une indépendance dans son exercice. Il faut dire que c’est grâce au commerce maritime, que les conseils ont été créés.

 

Développement et l’opérationnalisation de l’instrument de traçabilité       

 

Patient Sayiba revenu sur quelques grandes réalisations accomplies non seulement au bénéfice des chargeurs, mais aussi de leur pays, parmi lesquelles, il a cité le développement et l’opérationnalisation de l’instrument de traçabilité de fret connu sous l’appellation de  »Bordereau Électronique de suivi des cargaisons (BESC) ou fiche Électronique des renseignements à l’importation (FERI) en RDC. Il s’agit d’un document qui permet la traçabilité et le suivi de la marchandise de bout en bout, de manière à anticiper sur les opérations de dédouanement par la mise en place d’un plan financier et de réduction des coûts etc. Le DG de l’OGEFREM a par ailleurs indiqué que les conseils des chargeurs ont la responsabilité d’assurer le suivi et la gestion du fret aussi bien dans les ports de transit que dans les corridors de désenclavement car, le fret un outil de souveraineté de chaque État. Et aucun pays ne peut s’opposer ou entraver l’organisation mise en place par un autre Etat titulaire dans la gestion de son fret. Patient Sayiba a rappelé le rôle important qu’à jouer l’OGEFREM à travers le séminaire historique de la Nsele en 1987, lequel a conçu le système de guichet Unique en RDC, avant de proposer l’idée de réduire de vingt à quatre, le nombre des services intervenants aux frontières.

 

Le respect mutuel et l’obligation du résultat

 

 Arrivé à la tête de l’OGEFREM LE 19 juillet 2017 dans un contexte tendu avec l’ancienne équipe dirigée par Anatole Kikwa, le DG Patient Sayiba Tambwe a déclaré ce qui suit lors de la remise-reprise; ‘’ Il n’y a pas deux camps à l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), en sigle. Nous sommes une seule équipe qui doit gagner et laquelle, chacun va jouer sa partition. Sans Dieu Tout-puissant, nous ne pouvons rien faire. Nous avons l’obligation du résultat. Bannissons donc les antivaleurs. Mettons fin à la division. La solution est en vous. Je ne suis qu’un simple coordonnateur. Mettons-nous au travail dès maintenant’’.

 

JM Mawete et Nico Kassanda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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