Depuis le lancement officiel de la candidature du président Félix Tshisekedi à sa propre succession, une petite musique s’est fait entendre, révélant des problèmes potentiels au sein de l’Union Sacrée.
Les autorités morales des différents regroupements politiques de l’Union Sacrée semblent ne pas avoir soutenu financièrement les innombrables candidats aux différentes élections, ce qui a eu un impact sur le démarrage laborieux de la campagne du candidat numéro 20. De plus, le professeur Mbata, Secrétaire Permanent de l’Union Sacrée pour la Nation a dû publier un communiqué rappelant à tous l’obligation de mettre la photo du président Tshisekedi sur tous les supports de campagne, ce qui laisse entrevoir des réticences et des dissensions au sein de la coalition.

La réticence des candidats et les états d’âme liés au financement
Le communiqué du professeur André Mbata Mangu semble indiquer une réticence des candidats à cause de la non-perception des fonds nécessaires. Certains d’entre eux pourraient éprouver des états d’âme face à cette situation, ce qui a pu impacter leur motivation à mobiliser leurs bases respectives et leur engagement dans la campagne électorale du président Felix Tshisekedi. Cette situation soulève également des interrogations sur l’hostilité constatée sur le terrain, où les candidats peinent à défendre le bilan du chef de l’État.

La déclaration des députés récalcitrants
Face à cette situation, certains députés récalcitrants ont publié une déclaration désavouant les autorités morales de l’Union Sacrée. Ils expriment leur mécontentement et menacent de descendre dans les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « mafia » si aucun financement conséquent n’est rendu disponible d’ici le 30 novembre 2023. Cette déclaration met en évidence les dissensions internes au sein de l’Union Sacrée et soulève des questionnements sur la cohésion de la coalition.

Le contraste avec la campagne de Moise Katumbi
En parallèle à la campagne de Félix Tshisekedi, celle de Moise Katumbi, candidat numéro 3 à la présidence de la république, semble connaître un succès relatif, marquant des points auprès de l’électorat par son organisation. Ce contraste met en lumière les défis auxquels le président Tshisekedi fait face pour mobiliser et unifier son camp, tandis que son adversaire politique parvient à susciter l’enthousiasme et à gagner en popularité surtout dans la partie orientale du pays.
La campagne électorale de Félix Tshisekedi pour sa propre succession est confrontée à des défis internes au sein de l’Union Sacrée. Les dissensions et les problèmes de financement ont créé des tensions parmi les candidats, mettant en péril la cohésion de la coalition. Alors que certains députés récalcitrants menacent de s’opposer à la candidature du président Tshisekedi, la campagne de Moise Katumbi semble progresser. Ces éléments soulignent l’importance pour le président Tshisekedi de relever ces défis afin de mobiliser efficacement son camp et de conserver la confiance de l’électorat.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain
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