Le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres vient de boucler une visite de trois jours en RDC plus précisément à Goma, Beni et Kinshasa.
C’est pour la première que fois que le diplomate portugais foule le sol congolais en tant que secrétaire général de l’ONU. Mais, il a déjà effectué beaucoup de visites en RDC en tant que haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés. Antonio Guterres s’est exprimé à ce propos.
Pourquoi commencer votre visite par la province du Nord-Kivu ?
Parce que c’est une province qui connait des problèmes très sérieux : l’insécurité aggravée par la présence des ADF s’illustrant par des attaques terroristes intolérables et condamnables. La première victime n’est autre que la population. Ensuite, cette province est l’épicentre de l’épidémie d’Ebola qu’il faut combattre en toute efficacité à cause de sa facilité de transmission pouvant se répandre dans tout le Congo et même les pays limitrophes. Je suis venu pour exprimer ma solidarité au peuple congolais tant du point de vue de la sécurité que des besoins de développement économique et social et de l’action humanitaire.
Comment les Nations-Unies comptent-elles aider la RDC à éradiquer cette épidémie ?
Il y a une réponse robuste en ce qui concerne l’ONU et les autres agences du système des NU, les autorités congolaises, les ONG. J’ai vu des centres de traitement, de dépistage. Il y a tout un travail de prévention avec des mesures qui sont prises. C’est une réponse robuste avec un personnel dévoué. Et cela dans un contexte difficile lié notamment à l’insécurité. Beaucoup en ont déjà le prix. Il existe des difficultés qui sont réelles : les mouvements des populations et l’insécurité. D’où considérer Ebola dans une approche holistique. C’est dans ce sens que nous avons discuté avec le président de la République pour la coopération avec la MONUSCO pour l’implication de la brigade d’intervention.
Vous avez souhaité une collaboration entre les FARDC et la MONUSCO. Concrètement, comment cela se passera-t-il ?
A travers des opérations conjointes en mettant à profit toutes les potentialités tant des FARDC que de la MONUSCO pour une meilleure efficacité dans le combat contre les ADF. Lancer et si possible renforcer les opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion. J’en profil pour lancer un appel pathétique aux congolais qui sont dans ces groupes armés pour regarder le nouveau vent d’espoir qui souffle dans le pays.
Rendre la MONUSCO plus utile voudrait dire qu’elle a éprouvé des difficultés
Toutes les missions connaissent des difficultés. Rien n’est parfait, la MONUSCO a fait un travail extrêmement important. Je me demande qu’est-ce qui serait passé si la MONUSCO n’avait pas existé. Même les personnes les plus critiques sur la mission onusienne veulent encore que la MONUSCO reste. Ce qu’il nous faut, c’est améliorer le travail de la mission. A ce sujet, une stratégie est en cours d’élaboration.
Comment sont les relations entre la MONUSCO et les FARDC ?
La réunion avec le président de la République était excellente. Il y un esprit de coopération de part et d’autre. J’ai été avec le Chef d’état-major général des FARDC, il n’y a aucun doute. Nous allons travailler ensemble
Que retenir de votre rencontre avec le président Félix Tshisekedi ?
Une volonté profonde de conduire les reformes, les initiatives nécessaires pour que la RDC retrouve la paix avec un programme de développement économique, social. En définitive, pour que les congolais bénéficient de leurs richesses.
Quel est l’avenir de la MONUSCO après l’alternance pacifique en RDC ?
En étroite collaboration avec la RDC, un jour la MONUSCO finira son travail. Actuellement, ce qui importe, c’est la révision stratégique pour renforcer l’efficacité.
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