Au cours d’une conférence de presse, Didi Manara recadre Corneille Nangaa

La Commission Électorale nationale indépendante ( CENI) par le biais de son deuxième vice-président de la Didi Manara Linga, représentant le président de la centrale électorale, au cours d’un point de presse, organisé le mardi 14 mars, remis sur le rail, l’ancien président de la CENI Corneille. Cela, après que ce dernier ait tenus des propos discourtois tendant à jeter un discrédit.

Il aura fallu attendre quelques temps pour que la CENI sort de son silence après les critiques avancées par l’ancien président de la centrale électorale, Corneille Nangaa, faisant des déclarations de nature à jeter le discrédit et le mépris sur l’actuel management de la centrale électorale. Il relève dans sa déclaration, les problèmes liés notamment au processus de désignation des membres de la centrale électorale, à la qualité de la photo en noir et blanc sur la carte d’électeur, à l’amateurisme dans la prise en charge des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours et aux faux chiffres quant au nombre des électeurs enrôlés dans l’AO1.

Le deuxième vice président de la CENI a balayé d’un revers de la main les propos de Corneille Nangaa à ce sujet. Car, ce dernier fustige en vain et sans fondement le processus de désignation de l’actuel lancement, alors que ce processus n’a guère changé et les composantes sont restées les mêmes que lors du processus ayant conduit à sa désignation en son temps. Par contre, le processus de désignation de l’actuel management a été davantage amélioré du point de vue légal avec des critères objectifs Qui garantissent la transparence. Ce qui n’a pas été le cas avec Corneille Nangaa dont la désignation a été faite dans un contexte d’opacité totale sans débat ni confrontation.

 » Il n’est pas le produit d’une confrontation. Peut-il vraiment s’ériger en donneur de leçon aujourd’hui ? », s’est interrogé Didi Manara  désagréablement surpris par les propos de Nangaa qui, d’après lui, a manqué au devoir de réserve en tant qu’ancien président d’une institution aussi prestigieuse qu’est la CENI. Et d’ajouter :  » Nous savons comment il a été promus à ce poste… On nous a parlé de son CV. Jusque-là rien n’a été brandi à l’opinion publique… Corneille Nangaa ne peut pas se comparer à Denis Kadima. Il a laissé plusieurs cadavres dans son placard ».

Sans gants, le deuxième vice-président de la CENI s’est également penché sur les critiques avancées par Corneille Nangaa au sujet de la qualité de la photo pour la carte d’électeur. Selon lui, l’option prise prise sous le leadership de Denis Kadima avait pour but d’éviter notamment les dépenses exorbitantes.

Didi Manara a fait observer que durant les processus précédents, la carte d’électeur faisait office de la carte d’identité et cette mention y était reprise. Avec l’identification de la population et la constitution du fichier de l’Etat civil par l’Office national de l’identification de la population (ONIP), l’actuelle carte d’électeur ne survivra que pour l’organisation des scrutins et la durée du processus d’identification de la population. Selon lui, il ne fait donc aucun doute que certains éléments d’identification comme la photo du candidat électeur ne soient entourés des caractéristiques particulières dans le souci de réduire sensiblement le coût de production pour répondre aux impératifs d’ordre financier et logistique alors que sous le mandat de Corneille Nangaa, la production de la carte d’électeur avait occasionné un coût financier t logistique exorbitant qui avait pesé considérablement sur le trésor public. C’est pourquoi tenant compte de toutes ces considérations , le nouveau management de la CENI avait décidé de recourir au système d’imprimantes thermiques incorporées dans le nouveau kit d’enrôlement, du reste utilisées par plusieurs pays Européens ou Américains.

Abordant le point relatif à l’amateurisme dans la prise en charge des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours, Didi Manara a indiqué que l’auteur de la déclaration en l’occurrence Nangaa accuse l’actuel équipe de la CENI de faire preuve de d’amateurisme et de manque de planification dans la gestion des opérations en cours. Il indique que cette affirmation surprend quelque peu pour des raisons suivantes : le prétendu manque de planification dont a fait état Corneille Nangaa ne peut tenir dans la mesure où calendrier de l’enrôlement des électeurs en cours à initialement été prévue dans la feuille de route du nouveau management, élaborée le 03 février 2022 à Bivuala dans la ville de Kinshasa. Il a tenu à préciser que le processus en cours a connu 28 ois de retard que l’actuel management d’emplois de rattraper. A ce jour, il note que le processus électoral en cours est irréversible ce la CENI exécute scrupuleusement son calendrier qui prévoit l’organisation des scrutins dans les délais constitutionnels. Cela, malgré qu’elle est confrontée à des défis multiples et variés en nature.

Aussi, poursuit-il, la procédure d’acquisition du matériel destiné à la révision du Fichier électoral avait été lancée conformément à cette feuille de route suivant une procédure de passion des matches publics à laquelle le management de Nangaa n’a jamais recouru alors que prévue dans tous les textes légaux et réglementaires ainsi que dans les manuels de la procédure de la CENI . Et que toutes acquisitions sous le mandat de Nangaa, se faisaient de gré à gré de manière subjective, à la tête du plus offrant et au mépris de la loi sur la passation des marchés publics. C qui lui a valu des sanctions qui courent jusqu’à ce jour.
Didi Manara a fait remarquer que les appels d’offre ont été lancés en bonnes et due forme. Et les soumissionnaires ont compéti et à l’issue du processus de sélection, la firme MIRU avait gagné ledit marché suivant les critères rigoureux et objectifs de sélection conformes à la loi sur la passation des marchés publics en RDC.

Nico Kadima

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