La RDC va bientôt disposer d’un Parquet Financier dont la mission consistera à traquer les auteurs des détournements des deniers publics, blanchiments des capitaux et autres.
C’est le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi qui l’a annoncé à l’occasion de son adresse à la nation. Saluant cette initiative du président du président de la République, Me Kahozi Lumuanga, Directeur de cabinet adjoint du président de la Cour Constitutionnelle a précisé que l’objectif ici est d’arriver à créer une spécialisation dans le chef des magistrats. Que ces derniers ne restent pas dans la généralité, de telle sorte qu’ils puissent se concentrer sur une matière bien déterminée. Évidement même leur rendement est différent. C’est dans ce sens que le Chef de l’État a eu cette idée géniale de créer ce Parquet Financier. Selon ce praticien du droit, le Chef de l’État a constaté qu’il y a eu beaucoup de cas de détournement des deniers publics. Ainsi, le magistrat qui s’occupe des faits infractionnels de diverses natures devait rester dans ce domaine et celui qui sera commis pour le cas de détournement, se spécialise uniquement à cette matière. »Le Chef de l’État a voulu créer ce Parquet Financier pour susciter cette émulation, de telle sorte que les magistrats qui vont désormais œuvrer dans ce parquet, soient des magistrats qui ne vont se consacrer qu’en cette matière spécifique. Je suis convaincu qu’au finish, le résultat ne pourrait être qu’exemplaire. Que tous les maux qui ont rongé l’appareil de l’État, puissent être gérés par des magistrats qui n’auront pour travail que les poursuites contre ces genres d’infractions », précise-t-il. Dans le même ordre d’idées, Maitre Kahozi a également applaudi le fait que le président de la République ait annoncé le recrutement des nouveaux magistrats en RDC 11 ans après le dernier recrutement organisé en 2009. »J’ai été Directeur de cabinet adjoint du président de la Cour Constitutionnelle qui se trouve être en même Temps président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Alors, cette demande était permanente. Le président de la Cour Constitutionnelle avait émis ce souhait de recruter les nouveaux magistrats. Car, la plupart de magistrats de la RDC sont concentrés dans la capitale. Toutes les fois qu’ils sont mutés à l’intérieur du pays, ils inventent des maladies. Il y avait toute une commission qui avait été mise en place, tout un comité qui avait été mis en place pour vérifier tous ces faits. Parfois c’était en complicité avec des médecins pour la délivrance des attestations médicales authentiques », dénonce Me Kahozi, qui ajoute que tous les magistrats se retrouvent à Kinshasa à tel enseigne qu’à l’intérieur du pays où la justice est censée aussi être administrée, il y a carence des magistrats partout dans les juridictions. C’est ce qui expliquait cette demande de pouvoir recruter des nouveaux magistrats pour les envoyer partout où les justiciables ont besoin d’une justice qui devrait être administrée. » Évidemment, il y a eu des gens qui ont amené leurs désidératas, et le Chef de l’État a voulu prendre ces désidératas à bras-le-corps. Et nous ne pouvons qu’applaudir dans la mesure où la justice ne sera pas distribuée qu’à Kinshasa. Car, ce n’est pas que Kinshasa qui a des justiciables. C’est partout dans la République encore que la RDC est un pays continent, a souligné l’avocat. Ce proche collaborateur du président de la Cour Constitutionnelle a fait remarquer que l’on peut se retrouver dans une juridiction à l’intérieur du pays où il n’y a que trois magistrats au moment où la composition du tribunal pour siéger le nombre requis est de trois magistrats. Il peut arriver des situations où un justiciable introduit une action pour disqualifier un magistrat, soit pour fait de corruption ou dans le cas où l’un des magistrats a des liens de parenté avec la personne accusée. Surtout qu’il existe une procédure qu’on appelle suspicion légitime. Dès lors qu’un magistrat est visé par cette procédure, il ne pourra plus siéger, il ne pourra plus composer le siège. L’on va se retrouver dans une juridiction qui n’a que trois magistrats. En ce moment c’est toute une affaire qui est paralysée, car on se retrouvera dans une impossibilité de composer le siège. L’homme en toge noire note que l’idée du Chef de l’État vient apporter des solutions à ces problèmes surtout à l’intérieur du pays et même dans la capitale où il y a des juridictions qui se trouvent dans la périphérie, et ne disposant pas des magistrats. D’où, l’initiative louable du Chef de l’État d’annoncer ce recrutement des nouveaux magistrats dont la plupart sortent fraîchement de l’Université.
Nico Kassanda
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