Dans un paysage politique où la protection des citoyens est souvent une façade, il est crucial de poser un regard lucide sur les acteurs qui, au lieu de servir la communauté, orchestrent des manœuvres sordides pour asseoir leurs ambitions personnelles. Au cœur de cette dérive, nous retrouvons un nom connu dans la province du Haut-Uélé.
Magay Missa Dieudonné, administrateur du territoire de Watsa, qui, au lieu de garantir la paix et la sécurité, semble œuvrer pour la division et la violence parmi les siens. Ce qui aurait dû être une simple opération de contrôle s’est rapidement transformé en un véritable imbroglio. Lors d’une descente sur le terrain à la carrière artisanale de Labi Kongo, un engin explosif aurait été découvert.
Cette découverte, loin de justifier une enquête transparente, aurait plutôt servi de prétexte à une campagne de désinformation, visant à accuser les orpailleurs, regroupés au sein de l’Association AMALH, de préparer des mouvements insurrectionnels. Même dans la tragédie, la manipulation a pris le pas sur la vérité : trois orpailleurs avaient perdu la vie dans un éboulement dans la carrière auparavant.
Mais les autorités semblaient plus préoccupées par leur propre agenda que par l’humanité de ceux qui souffrent. L’atmosphère de tension qui a suivi cette découverte a été exacerbée par les actions d’un agent de l’État, qui n’a pas hésité à voler la caméra d’un journaliste présent sur les lieux, plongeant ainsi la situation dans le chaos. Cette provocation intentionnelle a suscité l’indignation des orpailleurs.
Ce qui a abouti à un soulèvement spontané. L’idée d’un coup monté a pris alors tout son sens : un engin explosif placé là pour discréditer ces mineurs en détournant l’attention des véritables enjeux de sécurité qui gangrènent cette province dirigée par l’alliance de Gombe et la coalition de Wamba-Faradje qui ont porté Jean Bakomito Gambu, allié privilégié de Christophe Baseane Nangaa, frère biologique du chef rebelle Corneille Nangaa Yobeluo au gouvernorat.
Derrière cette manipulation se cacherait un réseau d’individus bien identifiés, dont seul l’intérêt personnel semble guider les actions. Ils se seraient donnés pour mission de salir l’image de Monsieur Freddy, le président bien connu et apprécié d’AMALH, qui par son travail acharné lutte contre la pauvreté et le banditisme dans cette région en tentant de le dépeindre comme un fauteur de troubles.
Ces hommes cherchent avant tout à prendre le contrôle des carrés miniers de Labi Kongo et de Yesu Aza Bien, des places stratégiques au cœur de l’économie locale. L’abus de pouvoir s’est également illustré par l’arrestation d’un autre membre d’AMALH, Freddy Dunia Yafunga, pris à partie au parquet de Watsa sans aucune forme de procès. Juste pour avoir voulu payer la caution de 50 prisonniers.
Il aurait été traité comme un criminel par des magistrats visiblement complices des manœuvres de Monsieur Magay. Cette intimidation, orchestrée par le Procureur Général, semble avoir pour seul objectif de soutirer de l’argent et de maintenir un climat de terreur. La désinformation a également fait son œuvre, transformant Monsieur Freddy en bouc émissaire d’une corruption imaginaire et d’un système judiciaire aux abois.
L’apogée de cette manipulation a été atteinte lors d’une rencontre nocturne orchestrée par Magay Missa Dieudonné, où il s’est concerté avec des soutiens pour planifier la chute de Monsieur Freddy, dans un schéma digne des pires complots politiques. Cette rencontre a semé le trouble sur la route menant à Yesu Aza Bien, tandis que M. Alaza, en mission pour créer le désordre, agissait sous l’égide de l’administrateur.
La tentative d’installer un gouvernement parallèle, sans souci pour le bien-être des citoyens, illustre le cynisme avec lequel certaines autorités agissent. Dans un contexte déjà préoccupant, où notre pays fait face à des menaces extérieures comme celle des forces rwandaises et de leurs alliés de l’AFC/M23, les manipulations de Monsieur Magay sont non seulement irresponsables, mais aussi potentiellement dangereuses.
À l’heure où l’unité et la paix sont primordiales, c’est un appel urgent à toutes les autorités légitimes de se dresser contre cette dérive et de mettre un terme à ces manœuvres déstabilisatrices. Alors que Freddy Dunia continue de lutter pour défendre les intérêts des orpailleurs, en dépit des obstacles qui se dressent sur son chemin, il est essentiel pour les jeunes et la population de Watsa de se rendre compte de la valeur de leur engagement.
La voie de la paix et du progrès passe par la solidarité et la résistance face aux abus de pouvoir. Le temps est venu pour les véritables acteurs du changement de se lever et de revendiquer leur droit à un avenir où la justice et la dignité prévalent sur les intérêts égoïstes des quelques-uns. Il ne faut surtout pas laisser ces affairistes au pouvoir dans la province du Haut-Uélé allumer le feu de la discorde.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













