L’Assemblée nationale a entériné samedi les nouveaux membres du bureau de la commission électorale. C’est au chef de l’État que revient désormais la décision et le pouvoir de confirmer ces nominations par une ordonnance présidentielle. Si dans son camp, on se réjouit de voir cette étape cruciale franchie, l’opposition, elle, boycotte toujours. Et même dans les rangs de l’Union sacrée, la nouvelle majorité, cela crée de réelles dissensions. Pour les catholiques et les protestants, c’était une ligne rouge. Dans l’entourage du président Félix Tshisekedi, on se félicite de la désignation de Denis Kadima comme président de la CENI qui serait le meilleur des candidats, en raison de son CV, c’est un expert électoral international. Les critiques à son encontre seraient, selon un proche du chef de l’État congolais, parce qu’il est muluba, de l’ethnie de Félix Tshisekedi. Et que pense la population ?
Justin Mukaya, étudiant: en tous cas, avant de répondre à cette question, je ne sais même pas comment regarder son CV pour répondre à ladite question car d’avance, tout le monde qui a un œil avisé peut comprendre qu’il s’agit d’un choix qui est purement influencé politiquement. Or la CENI étant un organe indépendant du régime pour son bon fonctionnement, je trouve déjà que c’est une raison qui prouve à suffisance qu’il est là, non pour faire son travail mais plutôt pour maintenir le même régime au pouvoir en 2023. Jusqu’où irons-nous avec ce pays car tout le monde ne travaille que pour son intérêt… Mr Kadima joue pour le président Félix Tshisekedi.
Jonathan Tshisuaka: il fera bien son travail sans complaisance. Oui, ceux qui refusent Denis Kadima ont des ambitions de nous amener au dialogue. Oui, ils veulent que les choses traînent pour demander le dialogue.
Vate Bodika: pour l’affaire Denis Kadima, je pense qu’il est la personne la mieux placée pour occuper ce grand poste.
Hénoch Laky: tout ce que nous voulons, ce sont les élections crédibles, transparentes et démocratiques. Nous sommes au Congo, tout peut arriver. Depuis Malumalu, on attendait toujours la crédibilité des élections même avec Nanga, on a continué à nous parler des élections crédibles mais les choses se passent autrement. C’est pour cela, on doit d’abord observer sa gestion peut-être qu’il fera la différence.
Daniel Mukadi: de toutes les façons, il peut faire quelque chose mais la CENCO ne veut pas de lui. C’est un poste stratégique, le pouvoir est entre les mains de la personne qui chapeautera cette fonction. Alors n’importe qui n’est pas appelé à assumer cette fonction. D’où, ça demande un peu de temps pour trouver une bonne personne. Croisons les doigts en observant le Bon Dieu qui a le dernier mot.
Redia Tshoki: il ne fera pas l’affaire. Je commence à comprendre que tout tourne en faveur du président, presque tous les postes stratégiques sont occupés aujourd’hui par les gens du Kasaï, si je me rappelle bien dans le régime Kabila le feu Étienne Tshisekedi trouvait quelque chose de louche, puisque l’ex président favorisait plus les Swahili. Aujourd’hui, nous revivons la même chose, et après ils vont envoyer les gens nous parler de ne pas être tribaliste. Au cas où il n’y aurait pas élection ou bouleversement du calendrier, vous me donnerez raison. Cette affaire est politisée. Nous voulons les élections en 2023. Jean Marc Héros: au fait, il n’est pas seulement important d’attendre voir lorsqu’il sera à la tête de la CENI mais il suffit de voir les différentes œuvres qu’il a déjà accomplies pendant son parcours… En plus, s’il est possible qu’il ait un parcours élogieux et bien plus compétent, aidons-le dans ses idées. Accompagnons-le. Si l’élection antérieure fut un succès, servons-nous des techniques utilisées par l’organisme pour celles de 2023.
Ismaël Tambatamba : bon, comment déterminer s’il fera affaire ou non, parce que nous n’avons pas encore vu comment il gouverne, Mais à voir son parcours riche, nous pouvons espérer quelque chose de bien. Savannah Lomdo: ah ! Ce pays est très bizarre, nous pouvons dire qu’il pourra mieux faire mais par après nous serons déçus, surtout si ça devient politisé là il faudra faire attention. Toute chose a tendance à tourner autour de la politique au pays, ça deviendra encore plus grave s’il a un penchant ou il favorise un côté pour ne pas parler de sa tribu ni de son parti politique.
Sandra Mulamba: personnellement, je trouve que ça ne promet pas puisque l’Assemblée nationale conteste son adhésion, c’est probable qu’ils rejetteront tout qu’il fera, donc on s’attend à un combat.
Cédric Nkoko: pourquoi ne pas penser positivement ? Il fera une bonne affaire, force à lui !
Propos recueillis Clarisse Mfuamba













0 Comments