C’est sur une note de satisfaction que s’est clôturé l’atelier de trois jours portant sur la réflexion en rapport avec l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire en RDC, organisé par le Programme national de santé mentale.
C’est personnellement le docteur Samba Nkanda, Directeur du programme national de santé mentale qui a clôturé ces journées de réflexion, qui se sont étalées du jeudi 08 décembre au 10 décembre à Africana Palace à Kinshasa. Le docteur Gédéon Samba a indiqué que cet atelier de réflexion sur l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire, a permis d’identifier les goulots d’étranglement, les obstacles, les causes. Il a indiqué que ces assises ont élargi les connaissances et la compréhension de tous les participants en ce qui concerne la santé mentale. Des pistes de solution ont été proposées et des recommandations formulées afin de rendre effective cette intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire.
Le Directeur du programme national de la santé mentale a énuméré quelques recommandations qui ont été formulées à l’issue de cet atelier. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la coordination des interventions et intervenants en santé mentale, de produire le document normatif relatif à la promotion de la santé mentale en RDC. Il était également question d’augmenter le financement alloué aux sous-sections de santé primaire.
Présentation du plan
Revenant sur la présentation du plan, le Directeur du programme national de santé mentale a rappelé que celle-ci commence par une introduction, la mission du programme, des principales attributions, l’organigramme mais qui doit être amélioré. En termes d’introduction, cet expert en santé mentale a d’entrée de jeu indiqué que la santé mentale est d’abord question des Droits humains. Une composante essentielle de la santé et de development harmonieux entre individu, communauté et société. Il relève que la bonne santé mentale fait partie des cibles des objectifs de développement durable. ‘’La mission du programme est de promouvoir la santé mentale à tous les niveaux du système de santé nationale.
C’est un programme de promotion, tel que repris dans l’arrêté portant création du programme. Définir et standardiser les stratégies de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie, le dopage, la délinquance juvénile, élaborer les stratégies de prise en charge des problèmes psychosociaux, élaborer le protocole de prise en charge des malades, vulgariser les stratégies et protocole de lutte contre les problèmes de santé mentale, intégrer les mécanismes de prise en charge de programme de santé mentale dans les établissements aux différents niveaux de la pyramide sanitaire’’, a-t-il énuméré, mais aussi organiser et coordonner le service de communication pour la santé ayant trait à la lutte contre la santé mentale, organiser la prise en charge des malades, organiser la recherche sur la santé mentale.
Lerick Mudekereza, qui représente Heart Alliance internationale, une organisation non gouvernementale des droits humains qui appuie le gouvernement dans la province du Sud-Kivu dans l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire, a indiqué que sa contribution au cours de cet atelier, a consisté à discuter sur comment réfléchir sur les obstacles de la santé mentale dans les soins de santé primaire. Ainsi, leur intervention consistait à recadrer pour voir quels sont les obstacles auxquels ils sont butés sur terrain et dans quelle mesure il faille trouver des solutions par rapport à ces obstacles. Aussi réfléchir sur l’implémentation, la mise en place d’une coalition pour la santé mentale afin qu’il y ait plus d’efforts qui soient fournis sur l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire. Lerick Mudekereza a précisé que l’un des obstacles à l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaire est qu’il y a moins de financement.
Il a martelé qu’il s’agit des objectifs sur lesquels ils doivent travailler efficacement dans le futur pour permettre que la santé mentale soit effective dans les soins de santé primaire. L’occasion faisant le larron, Lerick Mudekereza a lancé un plaidoyer sur la santé, étant donné qu’en parlant de la santé, on voit aussi la santé mentale. Car, aussi longtemps que la santé mentale n’est pas prise en compte ou ne constitue pas une priorité dans la santé, c’est beaucoup des cas qui ne sont pas pris en charge.
D’où, il faudra qu’il y ait plus d’efforts pour la santé mentale. Ce plaidoyer est lancé en direction du gouvernement et de tous les bailleurs des fonds, des organisations non gouvernementales et la société civile pour plus de considération et d’efforts pour la santé mentale. Il convient de préciser qu’intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaire, était la priorité assignée à ces assises qui ont connu la participation indispensable de plusieurs experts en santé mentale venus de différentes provinces du pays. Et plusieurs groupes d’experts ont été constitués et chaque groupe a présenté son travail suivant un thème bien défini. Des exposés touchants ont été faits avant d’être soumis à l’assistance pour approbation moyennant des critiques.
Nico Kassanda