140 étudiants congolais en Chine sont terrés dans leurs habitations depuis environ quatre semaines consécutivement à l’épidémie de coronavirus qui sévit dans le pays de Mao Tsé Toung.
Ces jeunes congolais ne réclament qu’une seule chose : le rapatriement dans leur pays d’origine. A cet effet, une délégation de parents de ces étudiants a été reçue lundi 23 février par le ministre des congolais de l’étranger. Jusque-là aucune suite favorable n’a été reservée à leur requête. Les parents sont disposés et prêts à prendre en charge les titres de voyage de leurs enfants. Ils ne demandent au Gouvernement que d’assurer la couverture sanitaire de leurs enfants. Si les pays comme le Congo Brazza, le Sénégal, la Mauritanie ont pu rapatrier leurs compatriotes, pourquoi pas la RDC ? s’est interrogé le chef de la délégation de parents Frédéric Ndjawolo Loleke.
La Chine à la mesure de l’épidémie
Des mesures prises par les autorités chinoises pour contenir l’épidémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus) sont sur la bonne voie. On va certainement atteindre l’objectif final qui est d’éradiquer l’épidémie. Mais, on ne peut pas encore crier victoire, même s’il y a des signes encourageants ». C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de Chine en RDC, au cours d’une conférence de presse tenue, hier lundi 24 février, à Kinshasa, en présence de l’épidémiologiste congolais, le docteur Muyembe.
D’entrée de jeu, le chef de la mission diplomatique chinoise en République démocratique du Congo a rappelé aux journalistes qu’à ce jour, un évènement préoccupe le monde. Il s’agit de l’épidémie de Covid-19 (Coronavirus – 19) détecté depuis un mois en Chine, précisément dans la province du Hubei.
» Le 23 janvier, la Chine a décidé de mettre en quarantaine la ville de Wuhan, capitale de province du Hubei et épicentre de la maladie», rappelle l’ambassadeur Zhu Jing. En dehors de la Chine, la propagation s’étend en Corée du Sud, en Italie et au Japon. L’OMS a lancé l’alarme pour susciter le concours de tous pour lutter contre ce virus car, le nombre de contamination continue d’avancer. »
Il a, par ailleurs, salué la bonne coopération des autorités congolaises qui n’ont jamais fermé des frontières aux ressortissants chinois en cette période alarmante de l’épidémie de Covid-19. De même que les autorités l’ont fait pour des voyageurs congolais pendant l’épidémie de virus à Ebola.
25.000 personnes guéries
«A côté de ce tableau sombre, note Zhu Jing, il y a aussi de nouvelles encourageantes. Jusqu’au 23 février dernier, renseignen-t-il, le nombre de contaminations (416 cas) a baissé par rapport à la période précédente. Et cette baisse, s’observe à Hubei, foyer de la maladie. Mais, il y a aussi 24 provinces qui ont recensé zéro cas entre 1 à 24 jours. Ce qui sous-entend qu’en dehors de Hubei, la situation est en train d’être maîtrisée».
« 49.817 patients sont encore aux hôpitaux, précise Zhu Jing. Il y a, à ce jour, plus de guérison par rapport aux contaminations. Au début de la crise, le taux de guérison était très faible (4 %), mais aujourd’hui, on a dépassé les 30 % avec 25.000 personnes rétablies».
«Dans la province du Hubei, on a eu à maintenir le taux de mortalité à un niveau faible de 3,89 %. Donc, il y a des tendances positives (…) Ce qui veut dire que toutes les ressources nécessaires à la lutte contre l’épidémie sont en train d’être mobilisées, avec les deux hôpitaux construits en dix jours pour satisfaire à la prise en charge des patients dès le premier jour « , a expliqué l’ambassadeur de Chine en RDC.
Des efforts pour contenir le covid-19
Pour contenir la propagation de Covid-19, explique Zhu Jing, il fallait d’abord couper la voix de transmission. C’est pourquoi on a mis en quarantaine la ville de Wuhan. «Et pendant les fêtes, il fallait inviter la population à rester à la maison. Mais aussi renforcer la capacité de production des matériaux de traitement. Voilà pourquoi, on est passé de 300 tests par jour à 20.000 à Wuhan. Le nombre de lits est évalué à 24.000 dans les hôpitaux fixes, 12.600 lits supplémentaires dans les hôpitaux temporaires, avec 60.000 lits de réserve et 137 lits d’isolement à Wuhan « , fait-il savoir.
La production des vêtements de protection va aussi croissant. On parle de 99.000 pièces par jour et les masques sont maintenant partout. Le 23 février, ajoute Zhu Jing, on a fabriqué 54.077.000 masques. Donc la capacité de production de masques est en train d’augmenter grâce aux investissements supplémentaires.
» Il y a des améliorations certes, mais ce n’est pas encore le moment de fêter la victoire, reconnait l’ambassadeur de Chine en RDC. On n’est pas encore très sûr de la voie de transmission. Voilà pourquoi la recherche est en train de s’accélérer sur le virus, sur le traitement médical et sur le mode de transmission. C’est une crise sanitaire sans précédent. On ne va pas renoncer au traitement, on continuera d’être vigilant. «
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