Kinshasa, la métropole vibrante de la RD Congo, est souvent perçue à travers le prisme des défis : insécurité, congestion urbaine, infrastructures défaillantes. Pourtant, si l’on envisageait un renouveau audacieux, une véritable révolution de la gestion urbaine, en confiant les rênes de la capitale à des figures emblématiques de la création artistique et de l’urbanisme ?
Que se passerait-il si le recteur de l’académie des beaux-arts, secondé par celui de l’urbanisme, prenait en main la destinée de Kinshasa ? La créativité est un moteur puissant de transformation. L’art a le potentiel de redéfinir les espaces urbains, d’inspirer les citoyens et de renforcer le sentiment d’appartenance. Ce serait révolutionnaire !
En confiant la gestion de la capitale Kinoise à des experts du domaine artistique, on pourrait réinventer la ville comme un véritable musée à ciel ouvert. Des projets d’art public, des festivals culturels et des résidences d’artistes pourraient transformer les quartiers, encourager les échanges interculturels et attirer les touristes. Le rôle de l’urbanisme ne se limite pas à l’optimisation des infrastructures.
Il s’agit également d’imaginer des espaces de vie harmonieux, esthétiquement plaisants et fonctionnels. En associant l’expertise du recteur de l’urbanisme à celle de l’académie des beaux-arts, on pourrait développer des projets innovants qui allient fonctionnalité et beauté. Des parcs urbains, des espaces de rencontre, des zones piétonnes pourraient voir le jour, favorisant ainsi le bien-être des habitants.
La gestion de Kinshasa ne peut se faire sans la participation active de ses citoyens. En impliquant les Kinois dans les processus décisionnels, cette nouvelle gouvernance pourrait encourager la créativité collective et l’appropriation des espaces publics. Des ateliers, des forums et des consultations pourraient être organisés pour recueillir les idées et les aspirations des habitants.
Ils créeraient ainsi un véritable élan communautaire. Bien sûr, cette proposition iconoclaste n’est pas sans défis. La gestion d’une ville comme Kinshasa nécessite des compétences en administration, en finance et en logistique. Une collaboration étroite avec des experts en gestion urbaine et des décideurs politiques serait indispensable pour garantir la viabilité des projets.
De plus, il sera crucial de sensibiliser les acteurs économiques et politiques à l’importance d’une approche artistique et humaine de la ville. Imaginer Kinshasa dirigée par des artistes et des urbanistes est une idée audacieuse, un défi à relever. Cette vision pourrait transformer la ville en un espace où l’art et la vie quotidienne se rencontrent, où la culture devient un vecteur de développement.
La question n’est pas seulement de savoir si une telle gouvernance est possible, mais si nous osons rêver d’un avenir où Kinshasa brille non seulement par ses défis, mais aussi par son dynamisme créatif et son engagement communautaire.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













