On les croyait à l’abri de la grogne sociale qui au fil des jours ne cesse de gagner en intensité. Eux, ce sont les députés provinciaux.
Ces élus sont sortis de leur mutisme. La sonnette d’alarme a été tirée par les élus de l’Assemblée du Sud Ubangui. Ces derniers réclament les émoluments de 7 mois d’arriérés et les indemnités de sortie. À en croire un de leurs, François Motebe, toutes les démarches entreprises pour rentrer dans leurs droits sont demeurées lettre morte. À ce sujet, ces élus ont contacté les ministres du Budget, des Finances et même le premier ministre. Ils ont cherché a rencontrer le Président de la République. Mais hélas, jusque-là sans succès. » Nous avons servi la nation pendant 12 ans et on est payé en monnaie de singe » a regretté François Motebe la main dans le cœur. Face à cette situation, ces élus s’en remettent au Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi pour une solution idoine. Les policiers réclament leur solde à Mbuji Mayi Des coups de balle ont retenti à Mbuji Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. C’est de cette façon que les policiers de cette juridiction ont manifesté pour réclamer le paiement d’environ deux mois de solde et pour certains les frais de mission relatifs à la sécurisation du processus électoral. En réponse, le ministère provincial de l’Intérieur affirme mener un audit en vue d’identifier et de cerner les vrais problèmes. L’inspection de la Police quant à elle est surprise de cette manière de revendiquer qui s’apparente à une rébellion. Et pourtant, la discipline est la mère des armées. » Ils ont peut-être agi par imitation de leurs collègues de Beni, Uvira et Tshikapa » a souligné l’Inspection de la Police. Des remous sont aussi observés au ministère de la Décentralisation. L’intersyndicale de ce ministère est montée au créneau pour dénoncer la clochardisation dont ils sont victimes. Pour cette organisation syndicale, les agents n’ont reçu aucune prime et autres avantages. Si jusqu’à lundi, aucune suite n’est réservée à leurs revendications, les agents de ce service public ont promis de battre le pavé jusqu’au Palais de la Nation pour déposer un mémorandum à l’endroit du Président de la République. Les revendications, les marches, les mouvements de grève, on commence à s’y habituer. À qui le prochain tour? Certainement, les magistrats.
JM Mawete