Il est des moments où l’indifférence d’un homme en position de pouvoir frôle l’indécence. Jean-Bemba Gombo, Vice-Premier Ministre des Transports, incarne parfaitement cette tendance à la désinvolture face à des enjeux qui coûtent des vies humaines. Les infrastructures de transport sont essentielles non seulement pour le développement économique, mais aussi pour renforcer les liens sociaux et favoriser la cohésion nationale.
Le naufrage tragique du bateau MERDI, qui vient s’ajouter à une liste déjà accablante de désastres, est le dernier exemple d’une gestion calamiteuse d’un secteur vital pour le pays. La RDC, avec ses rivières majestueuses et son réseau de transport fluvial, a le potentiel de devenir un modèle de connectivité et de développement. Mais que fait le responsable du secteur ?
À l’évidence, il semble plus préoccupé par des affaires politiques et personnelles que par la sécurité des Congolais. Les naufrages, les crashs d’avion, et les accidents de route ne sont pas de simples statistiques ; ce sont des tragédies humaines, des familles brisées, des vies interrompues. Et pourtant, le silence assourdissant de Jean-Bemba Gombo est presque complice de cette tragédie.
L’indifférence apparente de ce Vice-Premier Ministre face à des événements tragiques tels que le naufrage du bateau MERDI est une gifle à tous ceux qui ont perdu un proche dans ces drames. Combien de morts faudra-t-il encore avant que l’autorité de tutelle ne prenne la mesure de la gravité de la situation ? La banalisation des accidents dans le secteur des transports en RDC devrait faire l’objet d’une révolution,.
Elle devrait faire l’objet d’un sursaut d’orgueil, mais au lieu de cela, nous assistons à une paralysie inquiétante. Les Congolais méritent mieux que cette gestion approximative et cette inaction désespérante. La sécurité des transports n’est pas un luxe, c’est un droit. Et il est grand temps que Jean-Bemba Gombo réalise que son rôle n’est pas seulement de porter un titre ministériel.
Mais de protéger la vie de millions de citoyens. Son mandat ne doit pas se limiter à des discours creux sur le développement, mais doit se traduire par des actions concrètes et des projets tangibles visant à améliorer la sécurité des infrastructures de transport. En ce qui concerne le naufrage du MERDI, il serait peut-être temps que le Vice-Premier Ministre se réveille de son sommeil paisible.
Qu’il prenne enfin la mesure de la responsabilité qui lui incombe. La RDC ne peut pas se permettre d’être le théâtre de drames répétés, des naufrages à la chaîne, sans aucune intervention significative de ceux qui sont censés veiller à la sécurité des citoyens. À l’heure où le pays se bat pour se relever, Jean-Bemba Gombo semble avoir choisi le chemin de l’inertie.
Peut-être est-il temps pour lui de se rappeler que les transports ne sont pas un simple secteur d’activité, mais un pilier essentiel du développement, un lien vital entre les provinces, les régions et, surtout, une question de vie ou de mort. La société congolaise mérite un leader qui ne se contente pas de gérer des crises, mais qui les prévient. Nous avons perdu nos familles à cause de l’incompétence de certaines autorités.
À défaut, il serait plus sage pour Jean-Bemba de laisser sa place à quelqu’un qui ait à cœur l’intérêt supérieur du pays. Le chemin qui relie les coeurs est pavé de routes bien entretenues. Celui qui mange sans travailler, vole le pain des autres. Profiter des bénéfices sans fournir d’effort est une forme de vol. Ne pas assumer ses responsabilités équivaut à vivre aux dépens des autres. L’homme qui ne fait pas son devoir est un parasite.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













