Le 19 juillet 2025, l’hippodrome de Vincennes résonnera des mélodies envoûtantes de l’un des plus grands artistes de la scène musicale africaine, Koffi Olomide. Ce concert, bien plus qu’un simple événement musical, est une célébration de la richesse et de la diversité de la culture africaine, portée par un homme dont le parcours est emblématique d’une époque et d’un continent en pleine effervescence.
Koffi Olomide, figure tutélaire et indéniablement emblématique de la musique congolaise, mérite d’être reconnu pour sa contribution inestimable à l’art. Né Antoine Agbepa Mumba à Kisangani, en République démocratique du Congo, cet artiste a su marquer les esprits à travers ses compositions, alliant rumba, Tchatcho, soukous et autres genres musicaux qui ont su séduire des générations entières.
Sa carrière, qui s’étend sur plusieurs décennies, témoigne d’une résilience et d’une passion peu communes. La longévité de son succès est le reflet d’un talent inégalé, un génie créatif qui a su s’adapter et se renouveler au gré des évolutions musicales et sociales. Injustement privé des scènes occidentales pendant plus d’une décennie, il revient en force tel un phénix qui renaît de ses cendres.
Malgré certaines critiques émanant de détracteurs, souvent guidés par l’ignorance, qui ont cherché à le comparer à des jeunes artistes, il est crucial de rappeler que Koffi Olomide est un pionnier. Certaines de ces jeunes voix, qui émergent aujourd’hui sur la scène, doivent même leur inspiration et leur succès au trail musical, au sentier artistique, au chemin culturel que Koffi Olomide a tracé pour eux.
Plutôt que de le dénigrer, il est temps de reconnaître le legs inestimable qu’il a laissé et continue de laisser. À la fois virtuose et visionnaire, Monsieur l’Ambassadeur Koffi Olomide a su ouvrir des portes fermées au monde de la culture africaine. Son talent lui a permis d’accéder à des cercles qui étaient autrefois jugés inaccessibles pour les artistes africains jouant des salles mythiques sans publicité.
Ce faisant, il a non seulement porté haut les couleurs de la RDC, mais également celles de tout un continent, contribuant à la reconnaissance internationale de la musique africaine. La richesse de ses œuvres, de « Diva » à « Ngobila », est le témoin d’un regard amoureux sur son pays, son peuple et ses traditions. Chaque morceau est une invitation à voyager à travers l’âme de l’Afrique.
Chacune de ses innombrables compositions est une célébration de ses joies et de ses peines. Il est temps pour l’Afrique de soutenir cet emblème continental, de défendre un artiste qui, qu’on l’aime ou non, a façonné les contours de la musique moderne africaine. En célébrant Koffi Olomide, nous célébrons aussi notre identité particulière, notre héritage singulier et notre diversité commune.
Sa musique, qui soigne les cœurs et élève les esprits, est un pont entre les générations, un appel à l’unité et à la fierté. La République démocratique du Congo a l’insigne privilège de compter parmi ses fils un artiste de cette trempe, un cornac dont l’impact va bien au-delà des simples notes et paroles. Pour son prochain concert à l’hippodrome de Vincennes, levons-nous pour saluer celui qui a su, par son art, toucher des millions de vies.
Koffi Olomide n’est pas seulement un artiste ; il est un monument vivant de la culture africaine, un ambassadeur de l’expression artistique qui résonne à travers le temps et l’espace. Que sa musique continue d’inspirer et d’unir, et que son nom demeure gravé dans l’histoire comme celui d’un illustre fils de l’Afrique. Nous devons lui dire merci, et ensemble, célébrons celui qui a su panser les cœurs bien au-delà de ses horizons.
FREDDY PEUGEOT
Consultant senior cabinet CICPAR













