La Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD) vient de lancer une campagne sociale pour la cohésion et l’unité nationales au regard de toutes les fractures sociales constatées actuellement dans le pays.
Pour la réussite de ladite campagne, la DYCOD travaille en étroite collaboration avec la société civile. A ce sujet, Me Patient Bashombe, Coordonnateur du Cadre national de concertation de la société civile (CNCSC- RDC) indique qu’il faillit une grande force pour sortir le pays du 20ème niveau au sous-sol, pour l’amener à la surface en vue d’envisager des actions de développement dans la mesure où il faut qu’il y ait absolument la cohésion entre les fils et filles de la RDC. Ce qui amènera les gens à comprendre que la cohérence est la condition sine qua non pour atteindre le développement. Lancée le 19 janvier dernier à Goma au Nord-Kivu, cette campagne est portée par plus de 500 structures de la société civile. Elle va consister à circuler à l’intérieur et l’extérieur du pays vers la diaspora afin de consolider l’idéal commun des congolais à bâtir un Congo unique, fort et prospère. Me Patient Bashombe, définit cette cohésion sociale comme étant une capacité pour une communauté, ou une société d’assurer le mieux-être à tous ses membres en travaillant sur les disparités sociales pour les éliminer et à briser aussi la marginalisation.
»Dans cette idéal, nous voulons que cesse tous ces discours sécessionnistes, des discours de partage du pays, que sous soyons un même pays, une seule nation. Et que dans les coins et recoins du pays, que chacun joue véritablement sa partition et sa contribution dans le pays. On a remarqué qu’on a soutiré un peu du pouvoir des autorités locales de leur pouvoir, qui est pourtant constitutionnel. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on ne sent pas l’autorité de l’État en train de s’imposer sur terrain », indique Me Bashombe. Le président du CNCSC-RDC a fait remarquer que le Chef de l’État ne peut être partout à la fois en train de jouer le rôle d’un chef de territoire dans un territoire donné. Il martèle que chaque responsable doit jouer son rôle à ce niveau. A travers cette campagne, la DYCOD et la société civile veulent amener les communautés et les acteurs clés en l’occurrence les acteurs politiques, religieux et mêmes sociaux à s’engager et à œuvrer pour la cohésion sociale, pour construire le pays. Car, sans la cohésion, il est impossible de construire la RDC. Actions sur terrain Me Bashombe précise que plusieurs activités sont déjà organisées notamment au Nord-Kivu avec toutes les mutuelles communautaires. Sa structure a également effectué une descente au Sud-Kivu, où elle a réuni la société civile, les confessions religieuses, et ont travaillé avec les mutuelles communautaires, sans oublier le lancement au niveau national à Kinshasa, avec les structures qui sont dans la Dynamique des infrastructures, de l’habitat et de l’art. Cet acteur de la société civile souligne ici que l’idée est d’amener les fils et filles du pays à s’approprier le Congo, étant donné que le Congo leur appartient. Ainsi, pense-t-il, qu’il faut avoir un idéal commun et tous les congolais devaient se diriger dans une destination commune avec des gens qui construisent et non qui détruisent le pays. Il note que lorsqu’on parle du développement, la RDC vient de s’engager dans l’agenda 2030 en ce qui concerne les objectifs du développement durable et même l’agenda 2063 de l’Union africaine. La responsabilité du CNCSC-RDC révèle que qu’ils préparent la » Conférence pour le Congo » dans le but de chercher des capitaux pour financer le développement de la RDC. »Par contre, si nous sommes divisés, nous sommes appelés à disparaître, a argué ce responsable de la société civile, avant de préciser que cette campagne nationale pour l’unité sociale a une durée de 5 ans et s’étendra dans toutes les 26 provinces du pays. Elle prépare en outre les communautés sur les réformes qui sont envisagées au pays de manière à amener la RDC vers des horizons meilleurs.
Nico Kassanda