La Fédération des Entreprises du Congo est censée être un pilier de l’économie congolaise, représentant les intérêts des entrepreneurs et facilitant le développement économique. Cependant, la situation à Haut-Uele soulève de sérieuses inquiétudes. Certaines données laissent penser à une prise en otage par un clan.
Alors que le procès de Corneille Nangaa Yobeluo et de son frère Christophe Nangaa pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité se déroule au camp militaire de Ndolo à Kinshasa, des allégations émergent concernant leur emprise croissante sur la FEC dans cette province. Ces accusations, qui font écho à des préoccupations plus larges sur la gouvernance et la corruption, mettent en lumière une dynamique complexe entre pouvoir politique et économique.
Le procès en cours de Corneille et Christophe Nangaa, accusés de graves violations des droits humains et de trahison, est un événement majeur qui devrait, en théorie, attirer l’attention sur leurs activités. Pourtant, alors que les regards sont tournés vers Kinshasa, la famille Nangaa semble intensifier ses efforts pour consolider son pouvoir économique dans le Haut-Uélé.
Selon des sources, un document récemment devenu viral sur les réseaux sociaux révèle que près de la moitié de la nouvelle équipe de la FEC est constituée de proches et de collaborateurs des Nangaa. Cette situation soulève des questions sur la légitimité de la représentation au sein de cette organisation et sur les réelles motivations de ses dirigeants.
La mainmise de la famille Nangaa, en coalition politique avec le Gouverneur Jean Bakomito Gambu, sur la FEC au Haut-Uélé pourrait être interprétée comme une tentative de contrôle économique. Dans un contexte où les affaires sont souvent entremêlées avec la politique, cette stratégie pourrait leur permettre de renforcer leur influence tout en poursuivant leurs intérêts personnels.
Les accusations de sabotage et de favoritisme pleuvent, alimentant une perception selon laquelle la famille Nangaa prend le contrôle de l’économie locale, au détriment de la transparence et de l’équité. Si la famille Nangaa en complicité avec le Gouverneur Bakomito réussit à établir un contrôle solide sur la FEC dans cette région, les conséquences pourraient être significatives.
La concentration du pouvoir économique entre les mains d’une seule famille pourrait miner la compétitivité et l’innovation, essentielles au développement économique. De plus, une telle situation pourrait décourager les investisseurs potentiels, qui pourraient voir en cela une atmosphère d’instabilité et de corruption protégée par l’allié de la coalition.
Face à cette situation, il est impératif que la société civile et les acteurs politiques prennent la parole. Une vigilance accrue est nécessaire pour garantir que les institutions économiques, comme la FEC, restent indépendantes et représentatives de tous les acteurs économiques, plutôt que d’être utilisées comme des instruments de pouvoir par quelques individus.
Les voix critiques doivent se faire entendre pour dénoncer les abus de pouvoir et promouvoir une gouvernance transparente et responsable. La situation dans le Haut-Uélé, avec la famille Nangaa en position de force au sein de la FEC, soulève des questions préoccupantes sur la gouvernance économique en République Démocratique du Congo.
Alors que le procès des Nangaa se poursuit, il est essentiel de rester attentif aux développements qui pourraient façonner l’avenir économique de la province du Haut-Uélé. L’avenir nous dira si cette emprise se traduira par une amélioration des conditions économiques ou si elle marquera un tournant vers une forme de népotisme économique qui nuira à la prospérité de la région. La vigilance des citoyens et des acteurs de la société civile sera cruciale pour naviguer dans cette période tumultueuse.
Heritier Ndombe / Lobjectif.net













