Le président Joseph Kabila a entamé son pouvoir avec le dialogue de Sun City et il l’a cédé à son successeur dans un esprit de dialogue aussi.
Ainsi, il y a lieu de déduire que le dialogue est pour lui une vertu qui a marqué sa gouvernance, pendant tout le temps qu’il a vécu à la tête de la RDC. Veni, vidi, vici 1. Sun City, à l’impossible nul n’est tenu Qui aurait cru que ce dialogue avec les belligérants (forces rebelles soutenues par certains voisins, dont frère KAGAME) pouvait aboutir à un accord de paix? La mission était considérée comme impossible par bon nombre d’observateurs, mais le sens d’ouverture affiché par le président Joseph KABILA a permis de sauver les meubles. C’est suite à tout cela que les présidents Jean Pierre BEMBA et RUBERWA ont pu procéder à la mutation de leurs formations militaires en formations politiques. Aujourd’hui, on peut démontrer que personne, parmi ces deux leaders politiques, n’a repris les armes. Les lauriers sont à mettre sur le compte du président Joseph KABILA dont la volonté de dialoguer est devenue une nouvelle nature. 2. Amani 1 et Amani 2, des palliatifs à une armée en pleine composition Très souvent, les gens ignorent cette partie de l’histoire de la RDC. L’armée de la 2ème république a été vaincue par une révolution saluée par les congolais… Ceci de un. De deux, les éléments armés des anciens rebelles ont été incorporés dans les unités des forces régulières. Ainsi, l’armée comptait en son sein plusieurs composantes : les éléments de l’AFDL, htles ex Faz, les anciens rebelles du MLC, du RCD et de plusieurs autres mouvements qui avaient rejoint le 1+4.
Une telle armée, sans discipline et sans véritable cohésion, était-elle en mesure de combattre l’ennemi ? À côté de cet épineux problème, s’ajoutait la position très suspecte et controversée de la communauté internationale. MUTEBUSI et NKUNDA avaient visiblement des soutiens. Et pour cause. Depuis l’entrée de l’AFDL, aucun militaire congolais n’a franchi la frontière rwandaise, pour tuer et violée des rwandais; pire, pour chercher à occuper leur espace. En revanche, plusieurs fois des rwandais ont franchi notre territoire, souvent en complicité avec certains congolais, pour tuer et violer des congolais. James KABAREBE a même déjà détourné un avion de GOMA jusqu’à Banana (Moanda). Mais aussi curieusement que cela peut-être, la communauté internationale se montrait plus clémente envers le bourreau Rwanda. Il y avait de quoi en pleurer. Dans le prolongement de cette suspicion qui pesait sur la communauté internationale, il faut aussi relever que le pays était sous embargo d’achats des armes. Autre difficulté à signaler : l’intoxication autour de pseudo nationalité rwandaise attribuée au président Joseph KABILA, que certains accusaient d’être à la solde du président KAGAME, devenu le frère de l’actuel chef de l’État. Pourtant il était même dans la première loge des telles accusations sur la personne du président Joseph KABILA, que l’histoire condamne. À la lumière du tableau peint ci-dessus, comment s’y prendre pour combattre l’ennemi ? Le Président Joseph KABILA qui croyait beaucoup plus à l’option militaire, devrait d’abord fonder l’armée. C’était un préalable. En observant de plus près Amani 1 et Amani 2, on peut facilement comprendre que cela n’était qu’une stratégie de diversion mise en place par lui, afin de distraire l’ennemi en pleine période de la construction de l’armée. Dès lors que ce seul chapitre sur le dialogue présente plusieurs volets, la suite sera livrée à notre prochaine publication. Je souhaite et un bon début de semaine aux congolais.
Papy TAMBA, Le Papy le plus célèbre de la RDC
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