Dans une interview accordée à un média international, le Président du Sénat congolais Modeste Bahati Lukwebo a été clair et explicite au sujet du recensement : » le recensement ne doit pas être un préalable à l’organisation des élections’.
Le sénateur président estime qu’on peut s’appuyer sur les administrations des territoires tout en précisant que la RDC dispose de 145 territoires, plus de 216 villes et autant de groupements, quartiers et communes. Selon Bahati, les chefs des structures peuvent fournir déjà quelques données. » Si on le veut, on peut obtenir ces données en peu de temps » a-t-il conclu. Et pourtant, dans l’une de ses sorties médiatiques, Augustin Kabuya, Secrétaire Général du parti présidentiel, évoque le recensement général de la population comme préalable pour avoir de bonnes élections en RDC. À l’entendre, son parti n’a pas peur des élections. Il dit vouloir des élections, certes, mais de « bonnes élections », c’est-à-dire après le recensement. Loin d’apaiser, cette prise de position de Kabuya fait monter la tension. Un organe attitré éclaire la lanterne en l’occurrence l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP). « Pour l’ONIP, au plus tard le 31 décembre 2022, le fichier général de la population (FGP) sera constitué, disponible et utilisable par tous les services intéressés, et ils sont nombreux, notamment la CENI, (…) Ce projet, qui coûte près de 350 millions USD, sera financé soit par l’État congolais par le Budget National, soit à travers un Partenariat Public Privé, sous la supervision du Gouvernement». C’est en ces termes que Richard Ilunga, Directeur Général de l’ONIP s’exprimait au micro de nos confrères de Top Congo Fm. A l’entendre, il y a possibilité de ne pas tomber dans le fameux glissement dénoncé. Va-t-on ou pas vers un glissement?
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