Depuis l’introduction de la réforme passant de 11 à 26 provinces en République Démocratique du Congo, le pays est confronté à une série de problèmes logistiques, de tensions identitaires et à un manque flagrant d’objectivité. Cette décision, prise sans réelle consultation populaire, menace l’unité nationale et la stabilité du pays pour les 50 prochaines années.
Dans le cadre d’une révision constitutionnelle potentielle, il est impératif de considérer un retour à la configuration des 11 provinces d’origine. La multiplication des provinces décidée par Monsieur Azarias Ruberwa Manywa, ancien chef rebelle du RCD-CNDP-M23, créateur des territoires Minembwe et Bunyakiri a non seulement engendré des défis logistiques colossaux, mais a également alimenté les tensions identitaires préexistantes.
Cette expansion artificielle a sapé la cohésion nationale et a créé des divisions internes qui compromettent la paix et la prospérité du pays. L’absence d’une démarche transparente et démocratique dans cette expansion a conduit à une situation où une minorité incivique a imposé sa volonté à une majorité silencieuse.
La souveraineté et l’indépendance de la RDC doivent être préservées au-dessus de toute autre considération, et c’est la voix du peuple, exprimée librement par des moyens démocratiques, qui doit prévaloir. Rien n’est irréversible. Ce qu’une loi a introduit, une autre loi peut la défaire. La seule parole qui doit demeurer au-dessus de toute autre parole est celle de la volonté de la majorité du peuple congolais.
Il est essentiel de reconnaître que ce changement pernicieux a été introduit sans le consentement réel du peuple congolais, et qu’une telle décision ne peut être considérée comme légitime sans un véritable processus démocratique. Un débat public doit être engagé et une évaluation objective doit être dégagée. Une révision constitutionnelle future devrait sérieusement envisager un retour à la configuration des 11 provinces, conformément à la volonté et à l’intérêt supérieur du peuple congolais.
Alors que la RDC cherche à renforcer son unité et à garantir son développement, le retour à ses 11 provinces d’origine représente non seulement un acte de sagesse, mais aussi une affirmation de la volonté démocratique et de l’indépendance nationale. C’est par un retour à cette configuration que la RDC pourra véritablement avancer vers un avenir de stabilité, de prospérité et d’unité.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













0 Comments