Dans l’ombre inquiétante des tribunaux de Haut-Uélé, un enregistrement audio a fait voler en éclats le voile de dignité, dévoilant les rouages corrompus d’un système judiciaire en déclin. Au cœur de cette tourmente se trouvent M. Gabriel Ewombo, magistrat au tribunal de paix de Watsa, et l’avocat Abedi Rachidi Pandemoya, dont les échanges honteux révèlent une justice asservie aux intérêts de l’amitié et de l’argent.
La voix de M. Gabriel Ehomba, magistrat au parquet près du tribunal de paix de Watsa, empreinte d’une partialité scandaleuse, proclame son allégeance inconditionnelle à Freddy, un individu accusé de spoliation de zone d’exploitation artisanale dans le village Yezu Aza Bien. « Entre moi et Freddy, c’est la Patrie ou la mort », s’exclame-t-il, transformant ainsi le sanctuaire de Thémis en une arène de complaisance.
Pire encore, le magistrat évoque sans honte les « frais de caution » promis par Freddy pour la libération d’autres détenus, réduisant ainsi la loi à une vulgaire monnaie d’échange. Cependant, l’indignité ne s’arrête pas là. Dans un accès de mépris tribal, les deux complices dénigrent les magistrats Situ Désiré et Eric Nendumba, attribuant leur nomination à leur appartenance à la tribu Luba.
Une calomnie abjecte démontée par les investigations de Lumière Digitale Média, qui y voient une tentative de salir des magistrats intègres ayant refusé de céder à leurs machinations. L’audace atteint son paroxysme avec les menaces de l’avocat Abedi Rachidi Pandemoya, qui exige la libération de Freddy sous peine de voir le parquet du tribunal de paix de Watsa « partir en fumée ».
Ces paroles glaçantes symbolisent une justice prise en otage par l’arrogance et la peur. Devant cet affligeant spectacle, où les gardiens du droit trahissent leur serment, une révolte collective s’impose. L’indignation ne doit plus rester silencieuse : la hiérarchie judiciaire a le devoir d’extirper cette gangrène, de restaurer l’honneur perdu et de sanctionner fermement ces fossoyeurs de la justice. Car dans un pays où la loi n’est qu’une ombre, c’est l’âme même de la nation qui se meurt.
Madeleine KABOMBIANDRE / Lobjectif.net