Un fait devenu fréquent dans plusieurs coins de Kinshasa. Beaucoup de tenanciers des terrasses préfèrent s’installer dans des terrains de football plutôt que dans des endroits appropriés pour faire leur business. À ce sujet, nous sommes descendus  dans  la commune de Bandalungwa sous un soleil couchant au terrain Allemagne  habillé dans sa plus belle rode pour un concert. Léon Konzi,  propriétaire de la terrasse au Terrain Allemagne s’est entretenu avec votre rédaction.

L’Objectif: pourriez-vous décrire votre parcours dans cette affaire ?

Léon Konzi : au fait, ça fait au moins 22 ans que je travaille dans la vente des boissons. C’est à Ngiri Ngiri que tout a commencé, précisément à Asosa où j’ai fait 10 ans puis après je suis venu à Bandal.

Parlez-nous de vos débuts dans ce business ?

Au début comme toute affaire normale, il y a toujours des difficultés avant que tout s’aligne comme nous le pensons. Et surtout le fait d’être nouveau dans cette affaire demande beaucoup de patience du fait que vous devez-vous familiariser avec les clients pour les garder

À Kinshasa il y a beaucoup d’endroits mais pourquoi avoir choisi seulement un terrain de foot ?

Personnellement, je dirai que c’était imprévisible dans le sens où c’est la parcelle de ma belle famille qui est juste à côté de ce terrain de foot et cela nous a été profitable. Avant c’était, ma femme qui vendait ici mais tellement qu’elle arrivait pas à faire tourner l’affaire comme il se doit, j’étais obligé de prendre le relai.

Estimez-vous que le terrain de foot soit plus rentable que d’autres espaces ?

Il faut savoir qu’en venant ici, je n’avais pas une telle idée, seulement je me disais que comme la plante peut pousser un peu partout, une affaire également peut tenir à n’importe quel endroit. La rentabilité est partout, il suffit juste de tenir une bonne affaire au bon endroit et au bon moment.

Partant du fait que certains clients ne préfèrent pas être dans des endroits ouverts par peur d’être vus par des proches mais préfèrent plutôt des endroits fermés, avez-vous vraiment des clients ?

Oui, nous en recevons beaucoup même. Souvent ce sont des responsables qui viennent chez nous, parce que nous ne jouons pas de la musique, l’ambiance est plutôt calme et ils préfèrent ça

Comment collaborez-vous avec les autorités municipales ?

Je paie certains frais au niveau du département de sport tout en étant en possession de tous les documents nécessaires.Ils savent que j’occupe le terrain juste après le foot c’est normalement à 18h00.

Andjeko Hiambe, Stagiaire IFASIC