Lors d’un retrait précipité de Rwindi, dans le Nord-Kivu, ce 28 mars 2024, les éléments du contingent militaire indien de la MONUSCO (Indianbatt) ont laissé derrière eux un véritable trésor de guerre aux mains des terroristes de l’AFC-M23-RDF du chef rebelle Corneille Nangaa Yobeluo, frère biologique de Christophe Baseane Nangaa, lui-même frère de Jean Bakomito Gambu par sa mère.
Selon des sources internes au sein de la Monusco, pas moins de 56 véhicules, des clés de contact, 28 conteneurs remplis de matériel divers, des CORIMEC (maisons préfabriquées) avec climatiseurs et des groupes électrogènes ont été abandonnés aux terroristes menés par le mentor politique du Gouverneur sortant du Haut-Uélé, soutenus par les forces spéciales Rwandaises.

Ce retrait soudain des Casques bleus indiens fait suite à l’annonce d’une contre-offensive imminente des FARDC, sans autre explication de leur part. Un acte qui ne surprend guère les observateurs avertis de la situation. Depuis longtemps, les Indiens sont accusés d’entretenir des liens de connivence avec l’ennemi en transmettant des informations sensibles au chef rebelle de l’AFC-M23.

Des documents classés confidentiels comme les “FRAGO” se retrouvaient régulièrement entre les mains des rebelles, révèle une source autorisée au sein de la Monusco. Malgré cela, aucune sanction n’a jamais été prise contre le contingent indien, en partie à cause des hautes responsabilités qu’occupent certains de leurs officiers au sein de la Force onusienne, indique-t-on.

Les Indiens sont, en effet, très présents dans la hiérarchie, à l’image du commandant du Secteur Central (Central Sector Commander) chargé des opérations sur le terrain. Une position qui leur permet d’imposer leur vision, au détriment parfois de leur mandat de protection des civils, dénoncent certains. Ce qui est incomprehensible, c’est le silence abasourdissant des autorités congolaises.

Avec ce nouvel abandon d’équipements majeurs, certains analystes n’excluent pas que l’Inde, gros bénéficiaire financier de sa participation à la MONUSCO, cherche à se faire rembourser selon les termes du Memorandum Of Understanding (MoU) sur les équipements appartenant aux contingents (Contingent Owner Equipments).
Selon des sources bien informées, la hiérarchie du mouvement terroriste M23 n’a pas autorisée au convoi uruguayen qui devrait faire mouvement de Goma (aéroport) vers Rwindi ce matin du 11 avril, avec pour objectif d’évaluer l’ampleur exacte des “cadeaux” laissés aux mains des terroristes le contingent indien.
Rachel M / Lobjectif













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