Dans un spectacle à faire rougir d’horreur, Jean Bakomito Gambu, gouverneur de la province du Haut-Uélé, a récemment affronté une réalité accablante lors de sa visite au territoire de Faradje. Le décor était dressé pour une journée de discours enchanteurs et de promesses creuses, mais la nuit a révélé la véritable tragédie d’un leadership en déroute.
Alors que le vice-gouverneur Christophe Dara et certains députés élus, tous originaires de Faradje, se pavanent en proclamant leur attachement à la gouvernance erratique de Jean Bakomito Gambu, l’homme aux perpétuelles promesses jamais réalisées, la question du financement de ceux qui ont réalisé l’expédition macabre du territoire d’Akuwa situé dans le territoire de Faradje à Sambia situé à Dungu reste un mystère insondable. Les promesses politiques se heurtent à la dure réalité du terrain, où les élites semblent plus préoccupées par leur propre confort que par le bien-être de la population.
Il est particulièrement choquant de constater que, malgré la présence d’une élite locale dans la mangeoire du Gouverneur, la moitié de l’entourage du gouverneur étant constituée de personnes de Wamba quand l’autre moitié est celle de Faradje. Cette alliance douteuse, qui se nourrit des rivalités entre Faradje et Dungu, jette une ombre inquiétante sur la sécurité dans la province. Au lieu de construire des ponts, tous ces leaders semblent ériger des murailles, alimentant les tensions et créant un climat de méfiance.
La journée, marquée par des discours de circonstance, s’est rapidement transformée en une nuit de désespoir. Les zelateurs du gouverneur, censés être les dignes représentants de leur province, ont été contraints de passer la nuit dans leurs véhicules ou dans des églises, faute d’hôtels et de maisons d’accueil. Cette humiliation publique est le reflet d’un échec retentissant et d’une incapacité à fournir les services les plus élémentaires à ceux qui les représentent.
Comment une telle situation peut-elle se produire dans une province qui se targue d’avoir des leaders à tous les niveaux ? Est-ce que ces députés nationaux, provinciaux et le vice-gouverneur de Haut-Uélé attendent que les étoiles s’alignent pour enfin agir ? La honte éprouvée par M. le Gouverneur Bakomito à Faradje doit servir de signal d’alarme pour tous.
Il est impératif que les consciences s’éveillent, et que les responsables locaux, qu’il s’agisse du ministre provincial Mamboyi, du conseiller du Gouverneur Mambako, de l’administrateur du territoire de Faradje, des sociétés civiles ou des chefs coutumiers, prennent enfin leurs responsabilités.
N’attendez pas un changement de la constitution pour agir. Le temps du discours est révolu ; il est temps de bâtir, de créer, de soutenir une infrastructure qui respecte les citoyens et leur dignité. Le territoire de Faradje mérite mieux que cette humiliation. Il est temps que ses leaders se lèvent et construisent un avenir digne de ce nom. L’itinérance de Jean Bakomito Gambu est le reflet d’un système défaillant, et il est plus que temps de mettre fin à cette farce tragique.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













