Dans le tissu complexe de l’existence humaine, se trouvent deux pôles de catastrophe émotionnelle : d’une part, la douleur de voir nos désirs brisés, et d’autre part, le choc de voir nos désirs se matérialiser.
Lorsque nos désirs demeurent des chimères inaccessibles, nous sommes confrontés à un abîme de désillusion. La frustration, la tristesse et parfois même la colère peuvent émerger de l’écart entre ce que nous souhaitons et la réalité implacable. C’est dans ces moments de rejet de nos aspirations que nous touchons du doigt la fragilité de nos espoirs et la cruauté de l’incertitude.
Pourtant, ironiquement, la réalisation de nos désirs peut également être une source de désarroi. Lorsque nos souhaits se concrétisent, nous sommes souvent surpris par la vacuité de la gratification, la fugacité de la satisfaction. La quête incessante de nouveaux désirs prend alors le relais, laissant un vide béant là où nous pensions trouver la plénitude.
Entre ces deux écueils réside une vérité essentielle : l’importance de l’équilibre. Apprendre à accepter la fluctuation des désirs, à apprécier le voyage autant que la destination, à trouver la paix dans l’impermanence des choses – voilà peut-être le véritable défi de l’existence.
En embrassant ces deux facettes des catastrophes de l’existence, nous pouvons cultiver une sagesse profonde, une résilience inébranlable face aux tempêtes de la vie. Car c’est dans la confrontation avec nos désirs, qu’ils soient comblés ou déçus, que nous façonnons notre humanité et découvrons, peut-être, la quintessence de notre être.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













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