Dans un pays où l’éducation est censée être la pierre angulaire du développement, les enseignants qui vont chercher leur paie chez Equity BCDC à Kananga vivent une triste réalité. Pour un salaire de seulement 121 dollars par mois, ces éducateurs se retrouvent à la croisée des chemins entre passion et survie, confrontés à une dévalorisation qui frôle l’indécence.
Le chiffre est glaçant : 121 dollars par mois. Pour beaucoup, ce montant peut sembler dérisoire, mais pour ces enseignants, il représente bien plus qu’un simple salaire ; c’est une humiliation quotidienne. Comment peut-on espérer attirer et retenir des talents dans un système éducatif lorsque les rémunérations sont si dérisoires ?
Ce montant ne couvre même pas les besoins de base, laissant ces professionnels de l’éducation dans une précarité insoutenable. Ce traitement inacceptable des enseignants en dit long sur la valeur que la société accorde à l’éducation. En dévalorisant les enseignants, nous dévalorisons l’avenir de nos enfants. Le traitement des enseignants par cette banque est inadmissible.
Les professionnels qui consacrent leur vie à façonner l’esprit des générations futures méritent un respect et une reconnaissance bien au-delà de ce qui leur est actuellement octroyé. Cette dévaluation se traduit par une démotivation croissante, une baisse de la qualité de l’enseignement et un découragement général au sein du corps professoral.
La situation des enseignants d’Equity BCDC est alarmante. En plus de la précarité financière, ils sont confrontés à une déshumanisation qui condamne leur profession à l’oubli. Travailler dans de telles conditions n’est pas seulement une question économique ; c’est une atteinte à leur dignité humaine. Chaque mois, ces éducateurs doivent choisir entre payer leurs factures ou se nourrir.
Ils choisissent entre soutenir leur famille ou investir dans leur propre développement professionnel. Il est temps que les autorités prennent conscience de cette crise silencieuse qui ronge le système éducatif. Les enseignants ne doivent pas être traités comme des travailleurs de second ordre. Un appel urgent doit être lancé pour revendiquer des salaires justes et dignes.
Pour revendiquer des conditions de travail décentes et une reconnaissance appropriée de leur rôle essentiel dans la société. La situation des enseignants à Kananga est un triste reflet d’une société qui semble avoir oublié ses priorités. L’éducation est un droit fondamental, et ceux qui consacrent leur vie à cette noble cause méritent d’être soutenus et valorisés.
Il est impératif d’agir maintenant, non seulement pour les enseignants, mais pour l’avenir de nos enfants et de notre pays. La dévalorisation et la déshumanisation de ce corps professoral ne peuvent plus être ignorées. Chaque jour qui passe sans changement est une journée de plus où l’éducation recule, et avec elle, notre espoir d’un avenir meilleur.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR