Dans un pays incertain dans lequel les congolais meurent chaque jour par dizaine de suite à la guerre et à l’insécurité en dormant la peur au ventre, l’on se demande si le rétablissement et la levée de moratoire sur la peine de mort en RDC en valait la peine. Car ils sont déjà condamnés à mort par sursis, par contumace et par défaut ?
Sans travail, sans eau, sans électricité, sans sécurité sociale, sans avenir et sans sécurité tout court. Après 30 ans de l’invasion du pays par les Rwandais et Ougandais, les Congolais payent un très lourd tribut de suite à cette agression, une affaire de 16 millions de morts aujourd’hui ,et série en cours, dans l’indifférence totale. Un génocide congolais en plein 21ème siècle.
Si la décision de Félix Tshilombo a été commentée de diverses manières, d’aucuns voient dans cette décision un moyen de faire taire les Congolais qui oseront le combattre de suite à ses velléités dictatoriales. Les armes seront le seul moyen pour le faire dégager vu qu’il est bénéficiaire d’un coup d’État électoral. Il se serait autoproclamé vainqueur des élections du 20 décembre 2023.
Le vote proprement dit n’a jamais eu lieu, car, lui et sa plateforme politique “Union Sacrée pour la Nation” se sont votés à domicile avec des machines à voter mises à leur disposition par la CENI. Les impérialistes français, belges et américains l’ont félicité. Vive la démocratie ! En tout cas devant une justice congolaise défaillante, la décision de Félix Tshisekedi pour qu’elle soit très efficace devrait commencer par s’appliquer à lui-même.
Ce serait juste pour montrer l’exemple voire dans son entourage immédiat pour leur trahison à la nation congolaise et leur implication tacite au plan de la balkanisation future du pays. D’ailleurs, dans ce régime il y a plein de repris de justice pour crime de sang et économique. L’exemple vient d’en haut n’est-ce pas ? Cette mesure cache les réelles intentions de Félix Tshilombo et de ses affidés.
Elle viserait plus à éliminer les militaires congolais qui refuseraient d’obtempérer aux ordres des officiers rwandais qui occupent les postes de commandements dans les FARDC. Acte qui sera qualifié de rébellion et trahison. Un ordre mal donné ne s’exécute pas dit-on. Et d’ailleurs y a-t-il combien de Banyamulenge, ces supposés congolais dans les prisons à travers la république à l’instant même ?
Aucun, des intouchables. Donc, ils ne seront donc pas concernés par les condamnations à mort à venir. N’est-ce pas ? Si vraiment Félix Tshilombo était sincère dans sa décision en attendant que la justice congolaise soit épurée, on lui recommanderait comme solution palliative de remettre sur la table le “Rapport Mapping” en souffrance depuis près de 10 ans.
Un rapport du Haut-Commissariat de Nations-unies aux droits de l’homme concernant les crimes commis en RDC de mars 1993 à juin 2003 pour faire simple. Les premiers condamnés à mort après la levée de moratoire seraient là sur cette liste, exceptés ceux qui sont déjà morts. Dura lex sed lex ?
Dary Abega / Lobjectif.net













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