Le récent incident survenu lors des états généraux de la justice au Congo, où un clip obscène a été projeté au Centre financier de Kinshasa, n’est pas qu’un simple dérapage ; c’est le symbole d’une immoralité qui s’est enracinée dans notre société. Ce geste, qui a froissé les âmes sensibles, révèle une irresponsabilité choquante.
C’est d’une légèreté désinvolte qui semble désormais faire partie intégrante de notre quotidien. Comment peut-on accepter qu’un tel affront à la décence trouve sa place dans un événement censé promouvoir la justice ? Ce n’est pas seulement une question d’images, mais de valeurs. L’immoralité, dans ce contexte, s’est transformée en une forme d’art, une façon de banaliser la vulgarité au détriment de la dignité humaine.
Ce clip, qui aurait dû être banni des lieux de décision, témoigne d’un manque de respect flagrant envers les principes fondamentaux qui doivent guider notre société. On se demande si ceux qui ont organisé ce spectacle obscène réalisent l’impact de leurs actions sur la morale collective. La légèreté avec laquelle les organisateurs ont traité ce sujet crucial est à la fois révoltante et déconcertante.
Ce type de comportement envoie un message désastreux à notre jeunesse, un message qui légitime l’indifférence et l’absence de responsabilité. Ce scandale est le reflet d’une société qui, face aux défis quotidiens, choisit de détourner le regard. L’irresponsabilité devient une seconde nature, une manière de vivre qui évacue toute notion de sérieux.
Nos institutions, censées être des bastions de la moralité et de la justice, plongent dans des abîmes de débauche et d’incohérence. Les principes éthiques s’érodent, laissant place à une culture de l’éphémère et du sensationnel. Il est temps de se réveiller et de réaliser que cette banalisation de l’immoralité a des conséquences dévastatrices.
Nos valeurs sont en train d’être piétinées, et il est de notre devoir de remettre en question cette dérive. Les états généraux de la justice ne peuvent être un espace de spectacle, mais doivent être un lieu de réflexion et de décision, un endroit où la dignité humaine est respectée et protégée. Le scandale de Kinshasa est révélateur d’un malaise profond qui touche notre société.
Il est impératif de dénoncer cette immoralité et d’exiger un retour à des valeurs qui restaurent la dignité et la responsabilité. Ne laissons pas la légèreté et l’irresponsabilité s’installer durablement dans notre quotidien. La société congolaise mérite mieux qu’un spectacle obscène ; elle mérite un avenir basé sur des principes de justice, de respect et de moralité.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR