Nicolas Kazadi, ce héros moderne de la RDC, qui, armé de son microphone et de sa verve, a osé défier les conventions et faire éclater la vérité au grand jour ! Qui aurait cru qu’un simple entretien avec quatre journalistes pourrait déclencher une tempête aussi monumentale ? Il est vrai que l’audace a ses limites, mais Nicolas Kazadi semble avoir décidé de les franchir avec un aplomb qui frôle le génie comique.
Dans un élan de franchise désarmante, il accuse le président Félix Tshisekedi de donner un quitus pour faire passer des conteneurs de marchandises sans aucune procédure légale. Comment ose-t-il ? N’est-ce pas là un manquement flagrant à son devoir de réserve ? Mais attendez, n’est-ce pas là la quintessence de la politique en République Démocratique du Congo ?
Qui a besoin de lois quand on a des amis dans les hautes sphères ? Et puis, cette question brûlante : comment Samba Bathily, cet entrepreneur flamboyant, a-t-il pris place dans la suite présidentielle au Brésil ? Peut-être que la réponse réside dans un mystérieux accord secret, ou que Monsieur Samba Bathily a simplement un talent inné pour se faufiler là où il ne devrait pas être.
Quoi qu’il en soit, le mystère reste entier, et il serait dommage de ne pas savourer cette intrigue. Quant à l’affaire de l’Arena, où une surfacturation de plus de 50 millions a été découverte selon l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, c’est l’apothéose de l’ironie. Personne n’est inquiété ni même poursuivi, et pourtant, on nous parle d’État de droit ! Vraiment, quelle blague !
On pourrait presque en rire si la situation n’était pas aussi tragique. Alors, qui est le véritable héros ici ? Nicolas Kazadi, pour avoir osé dénoncer l’indéniable, ou Félix Tshisekedi, pour avoir magnifiquement orchestré cette pièce de théâtre politique ? Dans un monde où l’absence de preuve ne saurait être une barrière à l’injustice, l’interview révèle un faisceau d’accusations.
Un chapelet d’insinuations qui entache non seulement l’intégrité de l’institution présidentielle, mais aussi l’éthique même de la justice. Il est impératif que la justice se saisisse de ces éléments pour montrer à la face de la nation congolaise l’importance de la responsabilité et de la vérité dans le discours public.
Si le sarcasme était une arme, l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi serait un général. Mais attention, car dans un pays où la vérité est souvent plus étrange que la fiction, il pourrait bien être le prochain à en payer le prix. Après tout, dans le grand cirque de la politique congolaise, il faut toujours se méfier des jongleurs de mots et des acrobates de la loi.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













