Joseph N’singa Udjuu, vient de tirer sa révérence, ce mercredi 24 février. La nouvelle de sa disparition a été confirmée par les membres de sa famille biologique.
Il est né le 29 septembre 1934 à Nsontin, dans la province de l’ex-Bandundu. Il fait ses études à l’Université Lovanium (Université de Kinshasa, UNIKIN aujourd’hui). Il fut en 1967 avec Justin-Marie Bomboko et Etienne Tshisekedi à la création du Mouvement populaire de la révolution (MPR), le Parti-Etat qui consolida tous les pouvoirs à Mobutu.
Revenu d’exil sous les grâces de M’zée Laurent-Désiré Kabila, il sera élu député national en 2006. Dans l’assemblée Nationale, il exerce les fonctions de rapporteur de la commission politico-judiciaire. Après les élections de 2006 et celles de 2011, avant d’entamer les prochaines prévues pour décembre 2018 l’on constate que la méfiance est grande entre les forces politiques et la Commission nationale électorale et indépendante (CENI), institution chargée d’organiser les élections. Cette méfiance se manifeste aussi à l’égard du pouvoir judiciaire au risque que chacun veuille se rendre justice. Cette situation, si elle persiste, elle est susceptible d’entrainer des contestations dans tous les sens car au sein même de la population le pouvoir judiciaire a perdu à ce jour toute crédibilité et la classe politique validera difficilement les décisions de la CENI avant et après les élections. Pour éviter les dérapages, le Chef de l’Etat devrait réfléchir sérieusement et placer un homme compétent, d’expérience et qui a déjà fait ses preuves dans le passé pour mieux gérer la Justice et les droits humains en RDC.
Pourquoi pas des personnages de la carrure de Joseph N’singa UDJUU qui vient d’ailleurs de regagner Kinshasa après 6 mois passé avec les habitants du Mai Ndombe, l’homme parait très en forme. Il a fait ses preuves et assure durant ses 55ans de carrière politique. Toutes les fois qu’il a géré la justice, la qualité du traitement des magistrats et les conditions carcérales n’ont jamais été remis en cause par l’opinion internationale, encore moins celle nationale.