Le quartier de Ndanu à Limete, réputé jusqu’alors pour son calme relatif, a basculé dans l’horreur au cours d’une nuit qui aurait dû être paisible. Ce jeudi, à 3 heures du matin, alors que les habitants du quartier tentaient de goûter aux délices du sommeil, un groupe d’individus en quête de chaos a décidé de frapper à leur porte, véritablement armé jusqu’aux dents.
Vêtus de tenues militaires, ces assaillants ont sévi comme des fantômes, laissant planer un doute angoissant sur leur identité. Policiers ou bandits ? Le flou de leur costume a réveillé une inquiétude déjà bien ancrée dans le cœur des résidents. L’alerte a résonné dans la nuit, et la police a été appelée à l’action, réinvestissant un peu de lumière dans l’impasse du noir.
Leurs efforts courageux ont rapidement plongé le quartier dans une symphonie de balles. Les échanges de tirs qui ont suivi ont résonné comme un cri désespéré de la communauté face à une violence débridée, où le bruit des armes a semblé s’ériger en lamentation des âmes tourmentées. Cet affrontement, témoignage d’une dégradation de la sécurité, s’est soldé par la mise hors d’état de nuire d’un présumé criminel.
Armé d’une AK47, il est tombé, victime d’une guerre qui ne devrait pas avoir lieu entre la police et des élémentaires délinquants. Que reste-t-il pour les habitants, si ce n’est la peur persistante d’une vengeance qui pourrait, à tout moment, engloutir à nouveau leur tranquillité ? Dans l’ambiance déjà tendue de Ndanu-Poids lourds, où la criminalité tisse sa toile.
Les signes de la déliquescence de l’autorité sont là, flagrants et implacables. Voilà un gang, apparemment sans frein, responsable de nombreuses violences et de vols, qui danse sur les ruines d’un sentiment de sécurité en lambeaux. Alors que les citoyens vivent dans l’angoisse d’une invasion nocturne, les questions fusent : où est la sécurité tant prometteuse ?
Que fait l’État pour protéger ses citoyens dans ces zones à risques qui semblent passer au second plan ?Il est grand temps que la population prenne conscience de la nécessité d’élever la voix contre cette spirale de violence. La vigilance doit devenir le mot d’ordre, mais elle ne suffira pas sans une collaboration solide avec les forces de sécurité.
La communauté doit se lever, unie, pour faire face à ce mal insidieux qui ronge les fondements même de leur existence. L’incident tragique à Ndanu n’est pas qu’une simple statistique ; il est le reflet d’un système qui vacille, d’une lutte en cours contre des forces obscures qui menacent non seulement des vies, mais également l’ordre social.
La nécessité d’une action collective s’impose plus que jamais, non seulement pour protéger ceux qui luttent au quotidien, mais aussi pour redonner espoir à une communauté assiégée par la peur. Car au Quartier Ndanu, la nuit ne devrait pas être synonyme de violence, mais de tranquillité. Faîtes que l’ombre ne l’emporte pas sur la lumière.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













