Dans les années où la chape de plomb planait sur le continent, le Président Joseph Mobutu justifiait sa position sur le monopartisme de ce qu’il ne voulait pas courir le risque de voir les partis naitre comme le champignons et créer du désordre. Effectivement depuis l’accès de la RDC au pluralisme politique, le pays est confrontés à des diverses réalités. Le Congo n’a pas un personnel politique qui connaît son rôle et mais s’intéresse plus à son centre qu’à l’intérêt. En RDC, la politique est devenu une opportunité pour s’enrichir et les partis ne visent que de leurs propres intérêts et non le souci du petit peuple qui en paye le prix et en sort perdant dans chaque changement de régime. Nous avons tendu le micro pour tenter des poser la question de savoir l’apport des partis politiques en RDC ?
Dorothée Panzu : Cette question est pertinente mais la vérité est que cet apport est insignifiant. Nous sommes un Etat qui n’a que 61 ans. Les partis politiques ne sont pas stables après six décennies, ces partis naissent et disparaissent pour la simple raison qu’ils sont liés aux individus. Si ces derniers meurent ou quittent le pouvoir, ils disparaissent automatiquement ou voient leurs membres émigrer dans d’autres partis. Les gens adhèrent dans le partis sans assises populaires c’est à dire dont les membres n’existent pas à la base, ou avec des statuts, des objectifs mal définis, en contradiction avec leurs idéologies (Partis caméléons), ils n’existent que pour des postes ministériels et favorisent des crises politiques pour les intérêts des membres, des partis politiques ethnico-tribaux, des partis satellites qui gravitent autour d’un individu,… Voilà quelques-unes des caractéristiques de ces mouvements politiques. Ils affectionnent les crises politiques pour arracher des postes afin de s’enrichir. La réponse est négative. Leur apport est nul. Alors quel remède? On n’est pas choisi pour exercer une quelconque fonction d’Etat, on épouse l’opposition mais lorsque l’on accède au pouvoir par des voies que l’on connait, on exerce le pouvoir, on est pire que ceux que l’on a critiqué. Les partis politiques, c’est la gangrène, le drame du peuple. <<Kadhafi a comparé les partis politiques aux sectes religieuses et avait installé une démocratie à la base sans représentant, c’est-à-dire sans partis politiques et députés. Le peuple est représenté à la base et à ses gestionnaires dans les villages, quartiers ainsi de suite. Mais c’est une supercherie pour qu’une personne représente 4 000 personnes. Surtout que son parti n’a même pas 1 000 membres. C’est sur papier … La tricherie, la corruption sont leurs maîtres mots>>. La solution n’est que partielle c’est-à-dire réduire le nombre des petits partis suivant des critères rigoureux pour les contraindre de fédérer selon leurs affinités idéologiques et non selon les intérêts égoïstes, individuels, …Ceux qui n’arrivent pas à atteindre un certain seuil lors des élections disparaissent.
John Nzeka : l’apport des partis politiques est complexe. D’autres envisagent d’avoir beaucoup de soutiens par-ci par-là de la part des autres hommes politiques puissants. Ils n’ont aucun but précis. La population, elle-même, est à la base de ce fléau car les citoyens adhérent dans des partis sans ambitions politiques non seulement comme des membres mais des aveugles et finissent par être fanatiques à la fin de compte. Ce sont eux qui en pâtissent.
Gabriel Mabimba (partisans) : les partis politiques en RDC n’ont aucun apport, rien du tout au bénéfice de la population. Plutôt ils travaillent plus pour leurs intérêts personnels. Pour moi, ce qui est à la base c’est le fait que tout le monde cherche une position au sein de l’administration du pays, et malgré cela, la majorité de politiciens congolais sont des démagogues. La meilleure solution est de faire comme à l’époque de Mobutu: pas trop de partis politiques car tous ces partis n’apportent rien au profit du peuple.
Johnny Kadiebwe : Les partis politiques en RDC n’ont plus un idéal commun ou idéologie, visionneur pouvant aider ce pays de sortir de crise qui le ronge. C’est plutôt devenu l’association des fanatiques qui ne suivent que là où coulent le lait et le miel. Allez- y comprendre. Il faudrait qu’il y ait un peu de l’ordre dans ce côté pour l’épanouissement de ce pays.
Propos recueillis par Divine Kabukala
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