Dans une lettre ouverte au Président de la République, Francine Muyumba, ancienne sénatrice et figure politique influente, lance un appel pressant à l’unité, à la justice et à la réconciliation nationale. Elle exhorte Félix Tshisekedi à privilégier une gouvernance fondée sur le respect des droits fondamentaux et le dialogue, au lieu de poursuivre la voie périlleuse de la polarisation politique.
Avec clarté et fermeté, Francine Muyumba rappelle que l’Histoire juge les dirigeants à leur capacité de rassembler, non de diviser. Selon elle, la grandeur d’un chef d’État réside dans sa faculté à faire taire les rancœurs, à pardonner et à défendre l’intégrité des institutions. Elle invite ainsi le président à opter pour l’humilité et l’ouverture, plutôt que pour des méthodes qu’elle qualifie de répressives et manipulatrices.
Dans sa lettre, elle esquisse deux trajectoires possibles pour l’avenir du pays. L’une, marquée par la répression judiciaire et la polarisation, ne ferait que creuser les fractures sociales. L’autre, plus vertueuse, appelle au retour à l’État de droit, à l’indépendance de la justice et à la neutralité des institutions républicaines.
Francine Muyumba dresse également un tableau sombre des dérives observées depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir en 2019. Elle pointe du doigt :
- La désignation contestée de la CENI ;
- L’impunité face aux crimes économiques ;
- Les violations répétées des droits fondamentaux ;
- La levée du moratoire sur la peine de mort ;
- La détention arbitraire des journalistes ;
- La gestion jugée illégale par un gouvernement démissionnaire ;
- La répression des manifestations pacifiques ;
- Les fraudes électorales ;
- La volonté supposée de supprimer la limitation des mandats présidentiels ;
- La prolongation indéfinie de l’état de siège.
Elle dénonce ces faits comme autant de signaux alarmants menaçant la stabilité du pays et fragilisant la confiance du peuple envers ses dirigeants.
Pour conclure, Francine Muyumba lance un cri du cœur pour un avenir meilleur. Elle appelle le chef de l’État à respecter ses engagements constitutionnels, à mettre fin aux dérives judiciaires et à instaurer un climat de paix, garant de l’espoir des générations futures. Ce message, empreint d’une gravité politique certaine, résonne comme une dernière alerte adressée à un pouvoir qu’elle invite à se remettre en question.
Ephra Kimuana













