Dix jours après l’arrestation de Me Médard Palankoy et de Me Gratien Mayila à Kinshasa, l’inquiétude, l’amertume et le désarroi deviennent grandissants. Quoi de plus normal car leurs familles n’ont pas de leurs nouvelles.
Dans une correspondance adressée à l’Administrateur du Conseil National de Cyberdéfense ( CNC), en mettant le procureur général près la Cour de cassation en copie, Me Charlotte Mumbangi Ampapey, épouse de Médard Palankoy, dénonce son arrestation arbitraire. À en croire l’épouse de la victime, son époux a été arrêté en violation du principe de l’inviolabilité du cabinet d’avocat, conformément à la constitution de la RDC en ses articles 18 et 19.
Traitement inhumain !
” Si Me Médard Palankoy Lakwas et Me Gratien Mayila Makok sont encore en vie, que ses services permettent qu’ils soient visités, traités avec décence, c’est-à-dire qu’ils aient droit, entre autres, à leurs vêtements, car, c’est depuis 10 jours maintenant qu’ils sont détenus en secret avec les mêmes habits », a alerté Me Charmotte Mumbangi, évoquant le respect de l’Etat de droit. L’épouse de Me Medard Palankoy estime que cette situation constitue une atteinte grave à l’intégrité physique de ces deux personnes. Cette dernière souhaite que « si les services du Conseil National de Cyberdéfense ont pu retenir quelques infractions contre les deux avocats, ayant d’ailleurs largement dépassé le délai de la détention préventive de 48 heures, qu’ils soient déférés devant leur juge naturel ; sinon, qu’ils soient purement et simplement libérés ».
En proie à l’agression Rwandaise et de ses supplétifs du M23 à l’est, cette arrestation vient envenimer la situation du pays déjà tendue.
Vœu ardent !
Maître Charlotte Mumbangi espère que l’Etat de droit prôné par le Président Félix Tshisekedi et tant vanté par le ministre de la Justice Constant Mutamba ne soit pas un simple leitmotiv mais plutôt une réalité concrète et palpable plus particulièrement pour ce cas.
JM Mawete













