Après son meeting à Mushie, dans la province du Mai-Ndombe, le député national Didace Pembe est visé par une action en justice par la Commission d’éducation civique et d’observation électorale (EDUCIEL).
Cette structure de la société civile lui reproche d’avoir incité la population à la haine et à provoquer des crimes.
Il sied de préciser que concrètement, EDUCIEL lui reproche d’avoir appelé ses militants à brûler les bureaux de vote de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en cas de tricherie lors des élections du 20 décembre 2023. Cette organisation a saisi le procureur général près la Cour de cassation afin que celui-ci ouvre une information judiciaire contre le député Didace Pembe. Pour cet organe qui fait du monitoring et l’observation sur la sécurité du processus électoral, la déclaration de cet élu contient des propos tendant à la discrimination et à la violence. Et par conséquent, cela a généré une « atmosphère dangereuse » et « potentiellement dommageable » pour la cohésion sociale à deux mois des élections.
« Nous avons suivi à travers l’élément audio de la radio Mushie d’abord et les réseaux sociaux qui révèlent les propos d’incitation aux violences électorales du député Didace Pembe, lors de sa matinée politique, en ces termes en lingala : (vous serez mes témoins dans tous les bureaux de vote pour surveiller mes suffrages, mais en cas de tricherie, soyez prêts à brûler les bureaux de vote de la CENI) », a repris EDUCIEL dans son document remis à la justice.
À en croire le responsable du Cadre de concertation de la société civile, Maître Carlos Mupili, les propos de ce représentant du peuple sont punissables en droit pénal congolais.
David NTUMBA












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