Selon Célestin Tunda : L’éradication de la corruption passe avant tout par une volonté politique clairement affirmée.

Nous l’avons dit dans l’une de nos précédentes éditions. L’absence de volonté politique est à la base de la corruption endémique en RDC. Eh, bien, nous avons été rejoints par le Vice-premier ministre en charge de la Justice Célestin Tunda.

Ce dernier  est à la tête d’une délégation congolaise qui participe à la 8ème conférence des Etats parties de la Convention des Nations-Unies contre la corruption qui se tient à Abou Dabhi, dans les Emirats Arabes-Unis. Dans son intervention, le patron de la justice congolaise a affirmé que l’éradication de la corruption passe avant tout par une volonté politique clairement affirmée. « La corruption étant considérée comme l’un des actes criminels les plus perpétrés et moins réprimés, au point d’être érigée en un système, son éradication dans nos Etats respectifs, devra découler d’une volonté politique clairement affirmée et doit concerner tous les niveaux de la hiérarchie de chaque pays « , a-t-il fait remarquer. Le VPM Tunda Ya Kasende a, du haut de cette tribune, réitéré l’engagement ferme de la RDC, mille et une fois exprimé par le président de la république et chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi, de mener un combat sans merci contre la corruption sous toutes ses formes et en toutes circonstances.

Lutte contre la corruption, la priorité des priorités

« Dans son discours du 13 décembre dernier, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réaffirmé sa détermination à faire de la lutte contre la corruption et du détournement des deniers publics, la priorité des priorités de sa politique gouvernementale « , a-t-il rappelé. Il a insisté sur la volonté exprimée de celui que les kinois appellent affectueusement  » Fatshi  » de revisiter le cadre légal congolais en matière de la corruption et de procéder à la mise en place des mécanismes et moyens plus adaptés à la mutation du phénomène de la corruption avec des sanctions plus dissuasives. L’occasion était propice pour le VPM Tunda de s’appesantir, quoiqu’à titre indicatif, sur des actions qu’il entend personnellement initier en vue de renforcer la justice et la lutte contre la corruption en RDC.

Brigade anti-fraude, parquet financier

Il a cité, entre autres, sa détermination à redynamiser la brigade anti-corruption ou anti-fraude, en tant que structure de proximité permettant de prévenir la commission d’actes de corruption. Le patron de la Justice congolaise a par ailleurs réaffirmé son intention de se servir de l’expérience française, dans la lutte contre le détournement des deniers publics, le blanchiment des capitaux, la fraude fiscale à haute échelle et la corruption, en mettant en place un parquet financier.

Une assistance technique adéquate

« Cet organisme à composition multidisciplinaire devra se situer au-dessus de tous les justiciables congolais, étrangers, puissants ou faibles, riches et pauvres, sans se laisser influencer par quiconque. Dans le but d’une appropriation par tous de la question de lutte contre la corruption, d’autres acteurs ont été associés aux travaux d’auto-évaluation de la RDC tant pour le premier que pour le second cycle de l’auto examen « , a-t-il indiqué.
Avant de clore son propos, le VPM Tunda Ya Kasende a appelé l’Office de Nations-Unies contre la drogue et le crime à continuer à définir les priorités stratégiques et à fournir, en synergie avec d’autres partenaires au développement, une assistance technique adéquate aux Etats parties afin de leur permettre de relever les défis de la corruption. Avant l’ouverture de ces travaux, le VPM Tunda Ya Kasende a échangé avec James A. Walsh (Principal Deputy Assistant Secretary), venu de Washington pour cette occasion. Les discussions ont porté sur les grandes questions relatives à la réforme de la justice congolaise, notamment sur les axes prioritaires de cette réforme dont la lutte contre la corruption.

 

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