À l’instar de la Nouvelle Société civile Congolaise (NSCC) et des Forces des Leaders Engagés pour le Changement (FLEC), l’Observatoire de la Dette publique (ODEP) veut également en savoir un peu plus sur la taxe RAM.
C’est dans cette optique que cette organisation a mené une enquête. Selon le ministère des PT-NTIC, les fonds générés par la taxe RAM devront servir à la construction des usines de montage des téléphones, à l’installation des hot spots de Wi-Fi gratuit dans les universités publiques, les espaces publics ( aéroports, marchés,…), la numérisation des administrations publiques et la réalisation des projets e-services. Selon un rapport du premier trimestre 2020 de l’observatoire de la téléphonie mobile, une structure de l’ARPTC, les Télécommunications disposent d’environ 38 millions d’abonnés. Si chaque abonné devra débourser 7 dollars américains, ce qui donnera l’équivalent d’environ 266 millions USD. Et pourtant, dans ces prévisions, le ministère des PT-NTIC parle de 118,9 millions USD à mobiliser. D’après l’ODEP, ce chiffre est inférieur au montant réel qui devrait être perçu. En outre, l’ODEP note que le flou persiste quant à l’utilisation de ces fonds. Par conséquent, elle suggère : – d’interpeller en urgence le ministre des PT-NTIC pour qu’il s’explique d’abord sur l’identité réelle du prestataire, qui bénéficie de 30 pour cent des recettes du RAM et dire comment celui-ci a gagné le marché. Ensuite, pourquoi le RAM doit être une rémunération des agents de l’ARPTC; – d’initier une commission d’enquête parlementaire pour élucider le contour encore flou du projet ; – d’ordonner la surséance du projet opaque, dont les recettes sont contrôlées en grande partie par des réseaux obscurs.
JM Mawete
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