La plupart des auditoires sont restés fermés hier lundi 24 février à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). En revanche, d’autres qui ont ouverts leurs portes n’ont pas connu la visite des enseignants.
Ce qui sous-entend que le mot d’ordre de la grève annoncée par les enseignants et la non-reprise des cours sur la colline inspirée, ont été respectés contrairement à ce qui avait été annoncée par le gouvernement à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU). La grève des professeurs déclenchée hier confirme les risques de l’année blanche à UNIKIN. L’Association des professeurs de l’UNIKIN (APUKIN) a voté à l’unanimité pour la non-reprise des cours prévue pour le lundi 24 février par les autorités académiques de cette institution. Au cours d’une assemblée générale samedi 22 février au siège de l’APUKIN, ils ont fustigé le non-respect par le Gouvernement de ses propres engagements en ce qui concerne leurs revendications. Les professeurs de l’UNIKIN conditionnent donc la reprise des cours par le paiement de leur salaire au taux budgétaire. Ils réclament aussi du gouvernement la différence des primes non perçues pour l’année académique 2018-2019 à cause de l’application du taux de change de 920 FC pour 1 dollar. Une différence que les professeurs appellent « manque à gagner « .
Des étudiants plaident pour les professeurs
Les étudiants du département des sciences sociales, administratives et politiques de l’UNIKIN réunis au sein d’un forum dénommé AGORA plaide en faveur de leurs professeurs. Ils demandent au Gouvernement de trouver des solutions concrètes aux problèmes liés au secteur « phare » de l’enseignement.
« Nous avons appris que les syndicats des professeurs de l’UNIKIN ont décidé de reprendre la grève dès ce lundi, c’est vraiment un problème. Nous en appelons au Gouvernement de répondre aux droits des professeurs, si le Gouvernement est incapable de satisfaire les désirs de nos enseignants, c’est-à-dire qu’il ignore le secteur de l’enseignement qui est un secteur phare pour le développement du pays car l’étudiant est un capital humain », ont-ils dit dans leur mémo adressé au ministère de l’ESU.
Félix Tshisekedi saisi
Eustache Banza Nsomwe, secrétaire général académique de l’UNIKIN reconnaît que les étudiants « ont répondu massivement » à l’appel hier lundi. Mais, il affirme avoir posé les problèmes des professeurs au conseiller spécial du chef et coordonnateur de la coordination pour le changement de mentalité, Jacques Kandgudia.
« Nous en tant que représentant de l’État, nous avons la double mission de satisfaire les uns et les autres. Les étudiants étaient venus nombreux, certains professeurs qui étaient disponibles ont pu commencer l’enseignement. De l’autre côté, nous avons profité de la présence du conseiller spécial pour pouvoir poser les problèmes des professeurs parce que nous sommes au milieu du village tout en cherchant à satisfaire les étudiants nous devons aussi voir dans quelle mesure les professeurs doivent trouver leur satisfaction. Ce qui fait que le conseiller spécial a eu une oreille attentive. Il va pouvoir être notre messager auprès du chef de l’État pour que dans le temps voulu, les solutions appropriées puissent être trouvées afin que la quiétude rétablie soit sur le campus », affirme Eustache Banza Nsomwe.
Le secrétaire général académique demande « aux étudiants qui traînent encore à la maison de regagner le campus » et demande « au conseiller spécial de pouvoir nous aider à pouvoir être notre fidèle interprète auprès du chef de l’État pour que les revendications trouvent la solution dans un meilleur délai et que la quiétude règne à l’UNIKIN « .
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