Le député Katshongo invite l’auteur de la question au respect de la procédure

 

Après le rejet de la motion de la défiance initié par le député Paul Muhindo contre le ministre de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinsertion, Crispin Atama Tabe, certains élus nationaux réunis lundi 16 avril à l’hémicycle du Palais du peuple, au cours de la plénière, ont délié leur langue afin de donner leur point de vue au sujet de cette motion. C’est le cas du député national Katshongo, président du groupe parlementaire du PPRD.

Ce représentant du peuple a invité l’auteur de la motion au respect de la procédure prévue en la matière. Il a expliqué que face à cette question, il existe une procédure à suivre, prévue à l’article 136 de la Constitution, concernant le contrôle parlementaire. Le député Kasthongo a précisé que dans le cas sous examen, le député Paul Muhindo n’a pas suivi cette procédure, laquelle consiste à initier sa motion soit en une question orale, soit écrite. Cependant, il est arrivé directement par une sanction.  ‘’En lisant l’alinéa 2, la Constitution dispose qu’on ne peut arriver à une motion de censure que lorsqu’on a pu établir la responsabilité de l’autorité ou de la personne contrôlée. Mais vous n’avez pas contrôlé la personne, du coup, vous interpellez le ministre de la défense pour le frapper, sans pour autant qu’il dispose du temps de se défendre. Ce qui signifie qu’on doit commencer par une procédure de contrôle pour atterrir, le cas échéant, lorsque la responsabilité du ministre, est établie, on sait qu’il y a faute grave, en ce moment, vous pouvez passer à la motion de censure ou de la défiance‘’, a accentué le député Katshongo, de poursuivre ‘’ Notre peuple doit comprendre que nous ne faisons rien à la légère. Comme nous nous approchons aux élections, nos amis députés cherchent tout simplement à gagner la confiance de leur terroir, d’une certaine manière pour glaner des voix au moment des élections. Le président du groupe parlementaire a fait remarquer que les chaines de télévision sont suivies partout au monde entier. Ce qui fait qu’on ne peut étaler la stratégie de l’armée publiquement. Car, cela donnera l’occasion à tout le monde de connaitre le fonctionnement ainsi que les stratégies qu’elle met en place pour faire face à ses ennemis. Nous devons cacher ce qui accuse la faiblesse de notre armée. Même si nous disposons d’une armée très puissante et efficace, nous ne devons pas étaler ses forces. La chose la plus essentielle, est que nous devons tout mettre en œuvre pour privilégier l’intérêt supérieur de notre armée, et lutter pour l’unité du pays.

Cet élu du peuple a indiqué que leur objectif est que le Congo soit véritablement un pays fort et que son armée soit puissante, cela à travers l’instauration de l’amour. ‘’ Lorsqu’on dévoile le secret du pays, cela va entrainer purement et simplement la haine et la division dans le pays. On n’étale pas le secret d’Etat sur la place publique. Ça relève des matières très sensibles qu’on traite discrètement et secrètement, et sous une certaine manière. Il a cependant, argué que les députés du PPRD n’on pas refusé qu’il y ait débat. Mais il fallait commencer par une question orale ou au besoin diligenté sa motion au niveau de la Commission Défense et Sécurité, ce qui permettra au ministre de venir éclairer la lanterne l’opinion au sujet de l’insécurité criante et grandissante qui sévit dans l’Est du pays.

Secret de la défense

De son côté, le député Puis Muabilu Mbayu a indiqué que c’est une question de secret de défense. Il a invité l’auteur de la question à revisiter les annales de l’Assemblée Nationale. Mwabilu a rappelé qu’en 2016, l’ancien premier ministre Matata Ponyo  était venu avec la même question, et les députés avaient estimé qu’il s’agissait de secret défense et qu’il fallait diligenter d’autres moyens de contrôle, notamment une question écrite au niveau de la commission. ‘’En cette période, il serait honteux que les collègues viennent faire de-précampagnes électorales en marchant sur les cadavres de leurs compatriotes frères et sœurs qui sont décédés en Ituri, à Beni. Lorsque le collègue évoque les morts dans les rangs des civils, curieusement, ne font pas allusion aux militaires, ce qui ne favorise pas la paix dans le pays ‘’, a souligné Puis Muabilu. Cet élu a fait remarquer que la Majorité présidentielle ( MP) n’a pas refusé le débat sur cette question, mais on a demandé à l’auteur de la motion, de récrire sa question en la diligentant soit vers une commission, ou en la transformant sous forme de question écrite. Puis Muabilu a qualifié le comportement de ces députés de gymnastique populiste.

Nico Kassanda

 

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