Après des décennies de turbulences politiques, le retour de Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée Nationale de la RD Congo soulève des questions cruciales quant à l’avenir politique du pays. Au-delà du poids politique de l’intéressé et des accords politiques, il se poserait en RD Congo un profond problème de ressources humaines et de casting des animateurs institutionnels.
Son précédent mandat en 2007, suivi du tumulte du procès des “100 jours”, laisse un voile d’incertitude sur ce que les Congolais peuvent espérer de lui en tant que deuxième personnalité de l’État. Alors que certains voient en Kamerhe un symbole de stabilité et de rédemption politique, d’autres restent sceptiques quant à sa capacité à incarner le changement tant attendu.
Son implication dans le procès des “100 jours” a laissé des cicatrices profondes dans le tissu politique congolais, soulignant la fragilité de la confiance du peuple en ses dirigeants. Avec la RD Congo confrontée à des défis majeurs tels que la corruption endémique, les inégalités sociales et les conflits régionaux, le rôle de Kamerhe en tant que président de l’Assemblée Nationale est crucial.
Sa capacité à transcender les clivages politiques, à promouvoir la transparence et l’efficacité gouvernementale, ainsi qu’à défendre les intérêts du peuple congolais, sera mise à l’épreuve. L’avenir de la RD Congo dépendra en grande partie de la capacité de Kamerhe à s’élever au-dessus des controverses passées. Sa petite guerre privée avec Mboso N’kodia Pwanga n’augure rien de bon.
Il devra œuvrer pour l’intérêt général et guider le pays dans la production législative vers une ère de progrès et de prospérité. Son mandat à la présidence de l’Assemblée Nationale sera scruté de près, non seulement par les Congolais, mais aussi par la communauté internationale, en attente d’un leadership fort et visionnaire pour la nation engluée dans la guerre.
Seul le temps dira si le retour de Vital Kamerhe marquera un tournant décisif dans l’histoire politique de la RD Congo, ou s’il ne fera que perpétuer les divisions et les dysfonctionnements qui ont entravé le développement du pays depuis trop longtemps. La corruption, la sottise, la tromperie et la bêtise sont faites du même bois.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR













