Des experts sont unanimes sur la responsabilité de l’Etat dans l’accident de circulation survenu dimanche 16 février à la hauteur de Triangle aux croisements des avenues By pass et celle allant vers l’UNIKIN et Kimwenza.
Vale Manga parle d’une route parmi les plus dangereuses de la ville province de Kinshasa avec une descente d’une pente de 10%. En outre, ce tronçon se situe dans une zone très dense. Par conséquent, l’expert soulève plusieurs interrogations. La première, le véhicule, avait-il une autorisation rémunéré de transport des marchandises ? Le conducteur, avait-il le permis de conduire en bonne due et forme ? La route, dispose-t-elle d’un feu de signalisation 24h/24 ? Le véhicule, a-t-il subi le contrôle technique tous les six mois tel que requis ? Et pourtant, on avait procédé en 2019 au bouclage en ce qui concerne le contrôle technique. Autre fait marquant, le trottoir a été transformé en tables de vente. A chacun d’y répondre avec circonspection.
Augmenter les centres de contrôle technique
Comment expliquer qu’une mégalopole comme Kinshasa ne puisse disposer que de deux centres de contrôle technique ? D’où le plaidoyer pour l’augmentation du nombre des centres de contrôle technique. L’idéal serait d’atteindre 50 centres. Pour rappel, la ville de Kinshasa n’a que deux centres notamment l’INPP et la Société congolaise de Contrôle technique qui du reste sont viables.
L’Honorable Christelle Vuanga aborde dans le même sens. Pour l’élue de Lukunga, l’Etat est carrément démissionnaire à tous les niveaux. Les conducteurs détenteurs des permis de conduire, passent-ils réellement les examens pour l’obtenir ? Même si les responsabilités sont partagées, celles de l’Etat se situent à un échelon beaucoup plus supérieur.
Sensibiliser la population
Jean-Rémy Nganga de la Commission nationale de la Prévention routière (CNPR) s’en tient au rôle pédagogique de sa structure liée à la sensibilisation de la population. Que faire lorsque qu’on ne dispose pas de pouvoir contraignant s’est-t-il interrogé. Enfin, le responsable de la CNPR plaide pour la réforme dans le secteur de transport et plus spécialement à la CNPR.
Ouverture de l’enquête
« C’est avec consternation et tristesse que j’ai appris l’accident intervenu dimanche 16 février au Rond-point Ngaba et qui a causé des morts et de blessés graves. Je présente mes sincères condoléances aux familles éplorées », indique le président Félix Tshisekedi sur son compte Twitter. Avant d’ajouter : « Les membres du gouvernement ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa ont été instruits, chacun en ce qui le concerne, pour prendre en charge les familles éprouvées et diligenter une enquête pour clarifier les causes de cet accident ».
Abondant dans le même sens, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jolino Makelele, a affirmé : « Dès que l’information était connue, le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre de prendre toutes les dispositions pour qu’on arrive à une gestion efficace de ce drame. Ce qui a conduit le Premier ministre à son tour, d’instruire le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et des affaires coutumières, le ministre des Affaires humanitaires et le ministre de la Santé d’aller sur place, de s’enquérir de la situation et chacun dans son domaine, puisse mettre les moyens afin d’assurer une gestion raisonnable de cet accident ». Le gouvernement central vient de mettre en place une commission pour gérer la situation créée par cet accident de circulation. Pour rappel, cet accident de circulation a été occasionné par un camion transportant des caillasses dont les freins ont lâché. Dans sa descente, il a percuté plusieurs véhicules, motos et piétons. Le bilan officiel provisoire fait état de 15 morts.
JM Mawete
0 Comments