La réforme électorale, ce sujet continue à défrayer la chronique. Une vive discussion s’est installée dans l’arène politique congolaise.
Des supputations vont dans tous les sens. Le sénateur Alphonse Ngoy Kassanji opte pour le suffrage universel indirect considérant les expériences des cycles électoraux précédents. Le gouverneur honoraire de la province du Kasaï oriental estime que cela permettra à l’Etat d’éviter des dépenses énormes. En ce qui concerne la corruption, l’homme d’affaires pense qu’il est possible de mettre en place des mécanismes pour endiguer ce fléau de manière à contraindre les grands électeurs à voter utile. Quant à l’argument sur le manque des moyens financiers, cet élu oublie qu’il y a des choses sur lesquelles l’Etat ne peut lésiner sur les moyens. C’est le cas notamment de la légitimité spécialement celle du président de la République. Logiquement, sin on instaure la bonne gouvernance dans le chef des animateurs des institutions, il est possible de réunir la somme requise pour l’organisation des élections en 5 ans. Il y va de la souveraineté du peuple. D’ailleurs, notre analyse rejoint celle de Chérubin Okende, député de la coalition Lamuka. Pour que cette proposition de l’élu du Kasai aboutisse, il faut une modification de la Constitution. Déjà, on se demande sur le bien-fondé du passage de deux tours à un seul. Valait-il la peine? Encore une fois, la responsabilité des élus est mise en jeu.
Plaidoyer
Le plaidoyer et le lobbying entrepris par le groupe de 13 vise essentiellement la modification de trois instruments juridiques nationaux. Primo, la modification de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique n°10/013 du 08 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI notamment en ce qui concerne la composition de son organe de direction et le mode de
désignation de ses membres. Secundo, la révision de certains articles de la Constitution, à l’exclusion de l’article 220 et dans le respect de celui-ci, notamment le rétablissement des deux tours de l’élection du Président de la République (art.71). Et enfin tertio, La modification de la loi n°17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, principalement quant au mode de scrutin pour certaines élections, la crédibilité du processus et des résultats, la facilitation du contentieux, etc. On comprend aisément que le succès de la démarche du cartel des 13 est logé au Palais du Peuple, siège du Parlement, l’institution dont la mission principale est de légiférer. La session de mars s’annonce palpitante et étincelante. L’argument du cadre institutionnel ayant été balayé du revers de la main par le groupe de 13, il ne reste plus qu’à évacuer la méfiance.
Composition du groupe des 13
l’Honorable LOKONDO Henri-Thomas, de l’Honorable LUBAYA Claudel André, de l’Honorable MAKENGO NGOMBE MATOKA Charles, de l’Honorable MAMBA Jean-Jacques, de l’Honorable MAMBIDI KOLOBORO Jean-Marc, de l’activiste MANYA Riche, de l’ancien vice-Premier ministre MUKOKO SAMBA Daniel, de l’Honorable MUNUBO MUBI Juvénal, de l’ancien mandataire de l’OCPT MUONGO Jean-Pierre, de l’Honorable MUYAYA KATEMBWE Patrick, de l’Honorable NDJOLI ESENG EKELI Jacques, de l’activiste NSAPU Paul, et de l’Honorable SESANGA HIPUNGU Delly.
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