La grève demeure la situation qui dérange à chaque fois le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU).
Tel l’épée de Damoclès suspendu sur ce domaine. Le sentiment qui anime de plus en plus les professionnels de la craie en République Démocratique du Congo est d’abandonner leur travail quotidien (Grève).
Ces grèves récurrentes sapent la qualité de formation, perturbent le calendrier académique, retardent les activités dans les Universités et Instituts Supérieurs. La conséquence, ce sont des années élastiques. Les étudiants de la colline inspirée des années 1990 et 2000 en savent quelque chose. Les apprenants sont contraints à rester longtemps sur le banc de l’Université. C’est devenu la chanson.
À chaque année académique, on assiste au déclenchement d’un mouvement de grève sèche et illimitée. Au début de l’année, en milieu tout comme vers la fin. Que voulez-vous, les enseignants revendiquent leurs droits. C’est à l’autorité compétente de les leur accorder.
À l’issue de son assemblée générale tenue, mercredi 15 février 2023, le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUICO) a, dans un communiqué, décrété de nouveau, la grève sèche et illimitée à partir du jeudi 16 février 2023 sur toute l’étendue de la République.
Les enseignants conditionnent la reprise des activités académiques de l’année 2022-2023, par la prise en compte effective de leurs revendications contenues dans l’accord de Bibwa signé avec le gouvernement au mois de mars de l’année 2022. « Voitures, Primes et salaires », des promesses souvent non tenues par le gouvernement ! Tout ce que l’on sait, ce que les enseignants revendiquent de nouveau en ce mois de février courant.
Une année passée après la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement à Bibwa dans la commune de la Nsele, ces professionnels de la craie exigent la prise en compte effective de leur requête qui, sans nul doute, cache en elle, une certaine vérité. Face à ce mal devenu monotone dans le chef des enseignants de l’ESU, le ministère de tutelle, le gouvernement ne jouent que sur la négociation. Gouvernement- Banc syndical, le match se termine par la conclusion des accords autour des promesses, lesquelles n’aboutissent sans doute à une solution durable. Pauvres jeunes étudiants ! Ils payent les frais d’une mauvaise politique dans le secteur éducatif. Pourquoi l’État ne tient-il pas ses promesses ? Peut-on parler des promesses fallacieuses ? Dans ces conditions, même le fameux système LMD tant vanté ne pourra faire des prouesses ?
L’astuce est trouvée: les études à l’étranger. Mais hélas, à quel prix? Tous les étudiants ne peuvent s’offrir ce luxe, la plupart de parents vivent avec un revenu dérisoire. Quand sonnera enfin la fin de jeu de ping-pong comme au tennis dans un secteur aussi vital que le sang dans le corps humain ?
Djodjo Mafuku
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