Les tracasseries dans le cimetière de SIFORCO dans la commune de Masina deviennent de plus en plus graves et récurrentes. Ce cimetière étant proche de l’aéroport international de Ndjili, les agents commis à la sécurité de ce lieu de repos exigent une pièce d’identité pour y accéder.
Mais ce contrôle se transforme en tracasseries ou en rançon. Il suffit de ne pas disposer de sa carte d’identité pour donner 500 FC aux militaires de la Garde républicaine. Pire, les hommes en uniforme s’en foutent du choc et de l’émotion des personnes éprouvées. Qu’il s’agisse même des personnages proches du défunt, ce n’est pas leur affaire. Ce qui importe, c’est leur argent.
‘‘Ce lieu où nous venons pour enterrer les morts ne devait pas connaître ces genres de tracasseries. Ces policiers devraient être là pour assurer notre sécurité et celle de nos biens. Mais ils s’illustrent par des pratiques, qui ne cadrent pas avec la mission qu’ils se sont assignées », rage un homme venu enterrer un proche. ‘‘Le fait de perdre un membre de la famille ne veut pas dire que nous avons beaucoup d’argent à donner à qui veut. Quand nous avons déjà rempli toutes les conditions exigées pour l’enterrement, je ne vois pas pourquoi nous devons encore de l’argent aux tierces personnes’’, déplore-t-il avant d’interpeller l’autorité urbaine.
Ce qui fâche plus d’un observateur, constate-t-on, ce sont les mesures d’imposition faites à l’endroit de tout véhicule faisant parti du cortège pour l’enterrement. Même les corbillards ne sont pas épargnés. Tout corbillard débourse une somme équivalent à 1.000 fc. Motif, « le frais de parking » alors qu’apparemment il n’existe aucun parking si ce n’est la principale avenue qui conduit vers le cimetière. Le récalcitrant est menacé. « Difficile de ne pas s’exécuter », confie discrètement un conducteur d’un corbillard mécontent de voir ces agents de l’ordre s’illustrer par des pratiques pas de mise dans d’autres cimetières de la capitale.
Selon certaines sources, l’inhumation est interdite à ce cimetière car il n’y a plus de place et cela s’est fait frauduleusement. Et pourtant, les gens préfèrent toujours aller enterrer dans ce cimetière parce que c’est moins coûteux.
C’est ici l’occasion d’interpeller les autorités compétentes !
Jemira Mutono













0 Comments