Et si la capitale Kinshasa, une agglomération de dizaines de millions d’âmes (17 millions), la vitrine du pays était à l’abandon ? Des montagnes d’immondices à perte de vue, des avenues défoncées et poussiéreuses, bitumes disparus, constructions anarchiques, terrains spoliés, ville défigurée et avenues avec nids de poule etc.
Telle est la carte postale de Kinshasa la troisième grande ville d’Afrique aujourd’hui. Un paysage désolant, une ville qui ne répond en aucun critère d’urbanisation. Et l’explosion démographique a fait le reste, ville sans électricité et sans eau courante. Une population noircie par l’effet du réchauffement climatique, des commerçants exposant leurs denrées alimentaires à même le sol.
Une ville qui se transforme en une Venise tropicale pendant la saison pluvieuse, où des maisons seront inondées, les immondices flottantes vont se mélanger aux eaux de latrines etc. Qui pour sauver cette ville et sa population en très grand danger ? Les pasteurs des églises de réveil ? Sans le savoir, les effets de la guerre dans l’Est du pays ont atteint aussi la capitale.
Une capitale qui ressemble de plus en plus en une ville fantôme qui a été soumise à d’intenses bombardements aériens, pas loin des villes Hiroshima et Nagasaki après les bombardements américains.
Ou encore de Mogadiscio voire de la Bande de Gaza actuellement. Kinshasa la capitale est victime d’un urbicide qui ne dit pas son nom. Un urbicide programmé non par une aviation étrangère mais par ceux qui dirigent la capitale du sommet jusqu’à la base.
Une véritable désolation et crime contre l’humanité voire contre des urbicoles réduits à néant et paupérisés à l’extrême, une ville de Kinshasa à l’odeur pestilentielle soumise à des bombardements bactériologiques. L’extermination de la population est en marche. Dans l’est, les Congolais sont tués par les armes et machettes, à Kinshasa on tue la population avec des microbes et bactéries à petit feu. Que vive l’urbicide !
Dary Abega / Lobjectif.net













