L’Afrique du Sud s’engage à soutenir le processus électoral

L’Afrique du Sud est prête à s’engager pour que le processus électoral aboutisse en RDC, a souligné lundi 10 septembre, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, après un entretien avec son homologue Lindiwe Sisulu à Pretoria.

« Il y a une vraie volonté de la part de l’Afrique du Sud de s’investir. Tout le monde souhaite que le processus aboutisse et se déroule de manière inclusive et transparente« , a expliqué le chef de la diplomatie belge cité par l’agence de presse Belga. Ce dernier a souligné que la collaboration avec les acteurs régionaux, mais avant tout entre les Congolais eux-mêmes, était cruciale pour que ces élections se transforment en succès. « Il est nécessaire de renouer le dialogue entre les autorités congolaises et l’opposition« , a-t-il insisté, tout en accueillant favorablement la volonté de l’Afrique du Sud de s’engager dans ce dossier. Après plusieurs années de faux pas diplomatiques sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018), Pretoria semble déterminée à redorer son blason sur la scène internationale. Après sa rencontre avec Sisulu, Reynders s’est rendu à Johannesburg où il a aussi évoqué la situation en RDC avec l’ancien chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel Thabo Mbeki. Ce dernier connait particulièrement l’ex-Zaïre pour y avoir joué un rôle notable dans le processus de paix, notamment lorsque l’Afrique du sud a abrité le dialogue inter congolais de Sun City entre 2002 et 2003, mettant fin à la partition de fait de la RDC à l’issue de la « deuxième guerre du Congo » (1998-2002). D’après certains médias, le président sud-africain Cyril Ramaphosa aurait désigné fin août Mbeki, comme envoyé spécial de la République sud-africaine en RDC. Les autorités de Kinshasa avaient toutefois peu après rejeté cette nomination, affirmant ne plus vouloir accepter d’envoyés spéciaux étrangers sur leur territoire. Rappelons le, en juillet, le président de la RDC Joseph Kabila affirmait déjà que le processus électoral serait « entièrement financé par l’État congolais », pour l’affranchir « des contingences du financement extérieur et, par conséquent, des chantages de tous genres ». Kinshasa a ensuite rejeté plusieurs offres d’aide ou d’envois d’observateurs provenant d’organisations internationales et de pays voisins. La présidentielle, les législatives nationales et provinciales sont programmées pour le 23 décembre 2018 en RDC.

 

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