En réponse au discours sur l’État de la nation de Joseph Kabila jeudi 19 juillet dernier, les partis et regroupements politiques de l’opposition ont affirmé dans une déclaration faite ce lundi 23 juillet 2018 à Notre Dame de Fatima ce discours confirme que Monsieur Joseph Kabila est indubitablement dans la logique de coup de force, après avoir instrumentalisé toutes les institutions de la République, procédé à une mise en place frauduleuse des membres de la cour constitutionnelle , recruté et forme des milices politiques dévouées à sa cause au sein de son parti, et confié le commandement des forces armées de la République et de la police à des officiers généraux visés par des sanctions internationales pour abus et atteintes aux Droits de l’homme.
Aussi, considèrent-ils que c’est une manœuvre de Joseph Kabila pour instaurer un régime personnel qu’il compte légitimer par une parodie d’élections, sous le fallacieux prétexte de souveraineté national. Ce faisant, et pour régner par la terreur, Joseph Kabila se construit un monde à lui isolé du peuple, de la sous-région et de la communauté internationale. Ainsi pour ces opposants, l’adresse de J. Kabila devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, n’était qu’un discours totalement déconnecté des réalités: « Sa passion pour le Congo est un Congo où règne la corruption, le pillage systématique et la patrimonialisation des ressources naturelles ainsi que l’économie nationale, sans la moindre compassion pour les congolaises et congolais » peut-on lore dans la déclaration commune de l’opposition. D’après l’opposition, la passion dont a parlé Kabila est celle de « conduire le pays vers le chaos, notamment en faisant obstacle à un vrai processus électoral ». Raison de leur appel au peuple congolais à mettre fin à la passion criminelle de Joseph Kabila pour le pays qui se précipite dans un chaos et à faire obstacle par tous les moyens y compris le recours à l’article 64 contre toute tentative de se maintenir au pouvoir en violation de la Constitution et d’instaurer une nouvelle dictature dans notre. Outre un processus électoral crédible et apaisé, les opposants ont rappelé les préalables connus de tous à savoir : obtenir un fichier électoral fiable, son rejet de la machine à voter, l’application de la décrispation politique notamment la libération des prisonniers emblématiques et le retour des exilés, la redynamisation de la CENI en remplaçant le délégué de l’UDPS à la CENI. Mais aussi, ls ont également dit NON à un 3ème prétendu mandat de Joseph Kabila alors que l’actuelle Constitution tout comme l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 le lui interdit. Par la même occasion, L’opposition a salue les efforts de l’Union africaine, des organisations sous régionales africaines, de l’Union européenne et des Nations unies qui œuvrent pour la stabilité de la RDC. Elle lance un appel à l’Union africaine, à la SADC, à la CIRGL de prendre toutes les dispositions pour préserver la paix et la stabilité de la RDC et de la sous-région. Parmi les signataires d’une déclaration commune lue par Delly Sesanga Hipung ; l’UDPS, l’UNC, Ensemble, le MLC et la Dynamique de l’opposition. Rappelons-le, lors de son discours devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, le Président de la République Joseph Kabila n’avait pas fixé l’opinion sur son avenir politique à quelques jours de l’ouverture de dépôt des candidatures pour la présidentielle.
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